Après un mois de mars presque sec, des pluies se sont abattues ces dernières quarante-huit heures, à la grande satisfaction des agriculteurs. «Nous sommes soulagés. Ces pluies sont arrivées au bon moment. C’est de bonne augure », dira un céréalier de Draâ El-Mizan, rencontré devant son champ de blé qui s’étend sur plusieurs hectares. Pour cette saison, nombreux sont ceux qui ont investi dans cette filière. «Les céréales, notamment le blé, sont prisées dans notre vallée, puisque l’État soutient cette filière. Je vous avouerai que ces dernières années, il y a eu trop de facilités pour les céréaliers », confiera un autre agriculteur. Effectivement, ceux qui adhèrent à ce programme ont même le droit à des prêts bancaires à 0% d’intérêt. A noter que plus de 2000 hectares ont été emblavés durant la saison de labours-semailles. « Nous suivons à la lettre les conseils que nous donne la subdivision agricole par rapport au suivi de nos champs, notamment la lutte contre les insectes et les mauvaises herbes », poursuivra le même interlocuteur. De son côté, un agent de vulgarisation agricole communal répondra que ces pluies étaient attendues. « Généralement, dans notre pays, quand le mois de mars est faible en pluies, le mois d’avril est souvent prolifique. soulignera ce spécialiste en agriculture. Celui-ci estimera que la récolte de cette saison sera plus importante que celle de l’an dernier. « Nous avons constaté que ces dernières années la production est en nette augmentation en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la pluviométrie est abondante, mais il y a aussi la qualité de la semence et des produits phytosanitaires utilisés par les céréaliers », expliquera-t-il. Par ailleurs, il faut aussi relever qu’une grande superficie est consacrée aux fourrages. D’ailleurs, la fenaison est lancée dans certains champs. « Je crois que cette année le prix de cet aliment ne sera pas effarant comme l’année précédente. Une importante superficie est laissée pour les fourrages de toute nature », notera de son côté cet éleveur de Draâ Sachem. A noter, pour conclure, que dans cette vallée, allant d’Aïn Zaouïa à Tizi-Gheniff, les retenues d’eau ont été remplies en décembre et en janvier.
A. O.
