En nette dégradation !

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Bien qu’aménagé il y a quatre ou cinq ans, le terrain vague appelé Agouni Aissa, à Tafoughalt, est aujourd’hui impraticable. En effet, non seulement le tuf n’a pas tenu, mais sa clôture est entièrement à terre. “Les travaux n’ont pas été réalisés dans les normes. Il ne suffit que de voir l’état du terrain pour en avoir une idée. En tout cas, c’est un danger pour nos jeunes qui s’y entraînent”, apprend-on d’un membre d’un club sportif de la région. D’ailleurs, c’est avec la peur au ventre que les parents envoient leurs enfants taper sur la balle ronde sur ce terrain. Pour un autre membre du club sportif, des promesses leur ont été données, mais en vain: « On ne voit rien venir. Le maire s’est même engagé devant nous à faire quelque chose. Malheureusement, rien n’y est engagé. Et avec ces restrictions budgétaires, on ne pense pas que des travaux y seront lancés de sitôt », poursuivra le même interlocuteur. Il y a lieu de signaler qu’une falaise commence à glisser sur le terrain, faute d’un mur de soutènement. Les vétérans qui prennent du plaisir à y jouer deux fois par semaine regrettent l’état déplorable de cette aire. « Certes, il y a eu quelques travaux qui y ont été réalisés, mais ils n’ont pas changé grand chose. Pourtant, dans d’autres régions du pays, on voit des structures dignes de ce nom se faire inaugurer un peu partout. Comment un village de plus de 6 000 habitants, qui regorge de jeunes talents, n’a pas de stade ? », s’interrogera ce sexagénaire ayant joué quand il était encore enfant dans ce terrain. Et de poursuivre: « S’il y avait des moyens, nos jeunes iraient plus loin. Pour leur première participation au championnat de wilaya, ils avaient arraché la cinquième place devant des équipes mieux nanties qu’eux. C’est dire que nos responsables doivent revoir leur vision de la pratique du sport dans les villages ». Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le foyer de jeunes, lancé au début des années 90, n’est pas encore opérationnel. « Il a fallu un long combat pour dénicher une assiette de terrain afin de lancer le projet en 1991. Vingt-six ans après, la structure y est mais elle n’est pas mise en service officiellement. Pourtant, elle est dotée de plusieurs salles. à quoi sert-il donc de réaliser des structures qui ne seront pas bénéfiques pour les jeunes? », se demandera un ex-membre de l’association socio-culturelle Tiwizi, aujourd’hui dissoute.

Amar Ouramdane

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