Le plus vieux parti de l’opposition (FFS) a tenu, hier, une dernière conférence de presse avant l’entame de la campagne électorale. Elle a été animé par le sénateur Hocine Haroun, directeur de campagne, Dr Aziz Baloul, tête de liste dans la wilaya et non moins membre du présidium du parti, et Youcef Aouchich, candidat. D’emblée, Dr Baloul a affirmé que «le FFS a toujours été ciblé par des relais médiatiques, financiers, culturels et politiques.» Et d’ajouter : «Il a subi les foudres d’un pouvoir hostile. Le FFS s’inscrit dans la continuité du mouvement de libération nationale.» Dr Baloul a réitéré l’attachement de son parti au projet du consensus national et a tiré la sonnette d’alarme sur le phénomène, dira-t-il, «de dépolitisation du peuple algérien», et a appelé aussi à une prise de conscience. Pour ce qui est du bilan de la mandature qui touche à sa fin, le tête de liste du FFS à Tizi-Ouzou a signifié que «les objectifs ne seront jamais atteints, vu que ce que requiert le parti est un État de droit avec une assemblée libre et indépendante qui puissent prendre des décisions dans l’intérêt des gens qui les ont élu». Il a, par ailleurs, pointé du doigt le phénomène de la «chkara» qui, selon lui, remet en question la fonction initiale du député. Concernant l’objectif du parti pour les prochaines élections, il a noté que la participation est «obligatoire», car la non-participation «pénalisera le parti». Il a, de ce fait, dénoncé la nouvelle loi électorale, en la qualifiant de «loi d’exclusion». «On existe officiellement depuis 89 et on nous oblige à récolter des signatures comme un simple candidat pour pouvoir présenter des candidats dans d’autres wilayas, où on n’est pas très implantés. La prochaine fois, si on ne participe pas, on récoltera les signatures même à Tizi-Ouzou», a-t-il expliqué. La participation est aussi dans l’objectif de «porter le projet de consensus national et d’attirer le plus de personnes», a-t-il souligné. S’agissant de la non-reconduction des députés de Tizi-Ouzou, Dr Baloul a exclu la thèse du non accomplissement de leur devoir envers la population de Tizi-Ouzou, précisant «qu’ils ont bien accompli leur mission». Le tête de liste du FFS dans la wilaya de Tizi-Ouzou a insisté sur le fait que le FFS est un «parti national et non kabyle, car certains veulent faire de lui un parti strictement kabyle parce que ses idées dérangent». Par ailleurs, pour le directoire de campagne, l’occasion était pour mettre le point sur les préparatifs du parti pour cette campagne qui commence aujourd’hui. Pour le FFS, le point de départ sera à Ouacifs, aujourd’hui. Un choix non anodin puisque ça sera aussi l’occasion de «rendre hommage au comandant de l’ALN, Si Moussa, et déposer une gerbe de fleurs à la stèle érigée à la mémoire du leader historique du parti, feu Hocine Aït Ahmed», a expliqué le directeur de campagne. Quatre-vingt dix (90) meetings sont au programme du parti, qui compte sillonner les 67 communes de la wilaya à travers, en outre, les rencontres de proximité et le porte-à-porte : «La campagne sera intense. Nous avons décidé de ne rien négliger, car l’objectif est de récolter le maximum de sièges. Pour cela, 65 animateurs, dont des candidats, des cadres… seront mobilisés», indique-t-on. Pour le contrôle et la surveillance des élections au niveau des bureaux du vote, Hocine Haroun a révélé que le FFS a mis en place un dispositif très important à cet effet. Le 29 avril, le FFS prévoit un grand meeting populaire au chef-lieu qui sera animé par le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafaa. Pour la liste des candidats du FFS pour les législatives de 4 mai prochain, en tête de liste, en retrouve donc Dr Aziz Baloul, suivi de Mohamed Klalèche, puis de Mme Bouaziz Djamila. Y figurent aussi Ahcène Mensouri, enseignant, Aouchich Youcef, universitaire, Sid Ali Youcef, médecin, Belahcel Hakim, dentiste, Madi Samia, enseignante, Sadou Redouane, universitaire, Slamani Nacera, professeur formateur…
Kamela Haddoum.