«Pour la réussite économique et la stabilité sociale»

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«Haraka chaâbia fiha thikatouna, Amara kaidouna» (Mouvement populaire, en toi réside l'espoir). Ce refrain d'une chanson émanait d'un DJ, pendant que de nombreux groupes de femmes lançaient des youyous, hier, pour accueillir le leader du MPA, Amara Benyounès, à la maison de jeunes Saïd Sennani de Boumerdès.

Après l’entonnement de l’hymne national et l’observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution et ceux du devoir national, la liste locale des candidats a été présentée avec à sa tête M. Rekass. «De ce chef-lieu de wilaya, je tiens à vous adresser un ensemble de messages comportant de nouvelles décisions de notre parti au service du pays», annoncera, d’emblée, le chef du MPA. Il exhortera, tout d’abord, les citoyens à aller en masse aux urnes le 4 mai prochain pour l’élection des membres de l’APN. «Exercez librement votre choix entre les représentants des différents partis», insistera-t-il en précisant que le propre de la démocratie est de n’imposer de force aucunement ses convictions à autrui. Selon lui, seule l’application de cette règle de base de la démocratie, comme c’est le cas encore dans l’hexagone ces jours-ci, pourrait faire émerger l’élite politique capable de mener les réformes attendues particulièrement sur le plan économique. Et sur la base des résultats du prochain scrutin législatif, l’on espère la mise en place d’un gouvernement en mesure de garantir, surtout, l’adéquation entre la formation universitaire et l’emploi. «Six à sept ans de chômage pour des diplômés universitaires, y compris à Boumerdès !», s’est-il exclamé. «Pourtant les différents instituts de cette ville formaient, jadis, des cadres accédant directement à des postes importants», a-t-il rappelé, sous les fortes ovations de l’assistance. Le leader du mouvement populaire algérien ne veut point, loin s’en faut, d’un retour au socialisme qui a montré ses milites, mais plaide plutôt pour «la maîtrise des règles de l’économie de marché, dans le cadre d’une justice sociale». Tout en plaidant aussi pour la réhabilitation des communes, l’orateur se fera l’écho de la population qui condamne les fléaux sociaux, notamment la corruption : «Lutter contre ce mal relève d’une responsabilité collective», a-t-il insinué. Le chef du MPA reparlera, à la fin, de l’importance de la démocratie comme unique garante de la stabilité d’un pays. Car, avertira-t-il encore, «la rue qui bouge ne mène qu’aux désastres, comme ce fut le cas en Tunisie, en Égypte, puis en Lybie, où le dirigent El Keddafi fut directement assassiné lors du printemps arabe.» Et aujourd’hui encore, «nous assistons, malheureusement, aux agressions directes des États Unis contre la Syrie, en continuité de ce printemps arabe», conclura-t-il, avant de réitérer son appel à une participation massive le jour du scrutin du 4 mai.

Salim Haddou

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