Démonté mercredi dernier, le marché informel des fruits et légumes sur les accotements la RN5, à la sortie Est du chef-lieu, menant vers El-Esnam, a déjà refait surface. Pourtant, une vaste opération coup de filet, a été effectuée par les éléments de la gendarmerie mercredi dernier pour son éradication. En effet, l’opération en question a été opérée particulièrement en réaction à l’embouteillage, provoqué mardi dernier dans l’après-midi, par ces marchands illicites. Ces derniers ont occupé les accotements et une partie de la chaussée, ne laissant que très peu d’espaces aux automobilistes. Dès lors, les conducteurs se sont retrouvés pris au piège pendant des heures. De visu, l’on a constaté que ces marchands ont réinvesti les lieux depuis jeudi dernier, c’est-à-dire, le jour qui a suivi l’opération coup-de-poing des services de sécurité, au niveau de la sortie Est du chef-lieu. Les marchands sont ainsi retournés sur les lieux en installant de nouveau leurs tables et étals aux abords de la RN5. D’autres se sont installés un peu plus loin le long de la route et proposent aux usagers de passage divers variétés de légumes, notamment la pomme de terre et des fruits de saison. A noter que les tarifs pratiqués attirent plus d’une personne, puisqu’ils sont deux fois moins chers que ceux affichés au niveau des marchés du centre-ville. Là les fraises se vendent aux alentours de 260 DA le kilo en moyenne. «La marchandise bon marché est très rare, surtout en ces temps d’inflation des prix de tous les produits», lancera Amar, un client venu acheter deux barquettes de fraises et cinq kilos de pomme de terre. De leur côté, les vendeurs ont confié que le commerce informel est le seul moyen de gagner leur pain quotidien. «On nous force carrément à voler», a lancé un marchand à qui l’on a retiré ses papiers mercredi dernier. Pour lui, beaucoup de marchands, des pères de familles pour la plupart, n’ont d’autre choix que de squatter les abords des routes, pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Aziz C.