La reprise se fait attendre

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Hormis les villages Iazzouzen et Imoula, toutes les autres localités de la commune de M’cisna accusent un retard important dans l’avancement des projets du raccordement au gaz.

C’est le cas pour l’agglomération du chef-lieu et quatre villages alentours, à savoir Ighil Ouantar, Tighermine, Sidi Saïd et Amagaz. «Les entreprises en charge de ces lots trainent les pieds, dans la mesure où le taux global d’avancement des travaux ne dépasse pas les 30%», se plaint un membre de l’exécutif communal. Pire, «alors qu’au départ, les travaux étaient exécutés de manière irrégulière, depuis quelques mois déjà les entreprises ont carrément abandonné les chantiers», fait remarquer le responsable de l’APC qui tient, au passage, à interpeller le maître de l’ouvrage, afin d’intervenir promptement, à l’effet de débloquer la situation. «Nous faisons face au mécontentement et aux jérémiades, du reste légitimes, de nos concitoyens. Tout en leur expliquant que le problème ne relève pas de notre compétence, nous essayons de les rassurer que tout finira bien par s’arranger», dira notre interlocuteur. Chez les villageois, du moins ceux rencontrés au chef-lieu de la commune, ce sont les sentiments d’incompréhension et d’exaspération qui prédominent. «Creuser des tranchées et s’en aller en laissant tout en l’état relève d’une négligence avérée. Nous, qui avions cru que le gaz serait dans nos foyers avant la fin de l’hiver, apprenons à nos dépens que le bout du tunnel est encore loin», souligne, sur une pointe d’amertume, un citoyen du village Amagaz. Et à un autre habitant de Sidi Saïd de s’interroger : «À quoi bon entamer les travaux, pour aussitôt abandonner les rues les tripes en l’air ? Le responsables n’ignorent pourtant pas que nous subissons au quotidien les préjudices de cette situation intenable». Un jeune commerçant, tenant une boutique au chef-lieu, déplore, pour sa part, la dégradation du réseau routier et se demande si sa remise en l’état aura bien lieu un jour : «Tout est mis sens dessus-dessous. La chaussée est en lambeaux, les regards cassés ou obstrués, les avaloirs colmatés et dégradés. Cela dure depuis des mois, et personne ne semble s’en préoccuper outre mesure. S’il est vrai que le projet du gaz est éminemment important, il n’est pas moins vrai que la préservation des infrastructures existantes est tout aussi vitale», clame-t-il.

N Maouche.

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