Rodha souffre de l’isolement

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Le secteur de transport de voyageurs dans la commune d’Ath Mansour, située à 46 km de Bouira, connaît une couverture appréciable, aidé dans cela par la disponibilité d’une « flotte » de fourgons qui font des navettes incessantes entre cette localité et le chef-lieu de daïra de M’Chedallah. À tout moment, ou presque, il y a un fourgon qui passe via la RN5 pour charger les voyageurs en partance soit vers M’Chedallah ou vers les villages d’Ath Mansour. Néanmoins en dépit de cette situation « satisfaisante », il y a toujours cette bourgade qui est restée en marge et dont les habitants souffrent d’un isolement qui ne dit pas son nom. Il s’agit, en fait, du village de Rodha, situé à 5 kms du chef-lieu communal, lequel n’est desservi par aucun fourgon. Les villageois souffrent énormément de l’absence du transport vers leur village. Ce calvaire est vécu au quotidien. À leur corps défendant, ils se voient obligés de se rabattre sur l’auto-stop en se postant sur les bas-côtés de la RN5. Et lorsqu’il s’agit des cas médicaux urgents, ces « damnés » de la terre se débattent et cherchent désespérément quelqu’un de véhiculé pour emmener le malade vers l’établissement sanitaire. Pour leur part, les élèves de ce village qui suivent leurs études dans les établissements du chef-lieu sont aussi pénalisés par cette situation. Même s’ils bénéficient du ramassage scolaire, il n’en demeure pas moins que lorsqu’ils n’ont pas cours ils se voient contraints d’attendre la venue du bus scolaire en attendant des heures entières. « Notre village est complètement délaissé. Nous ne disposons pas de transport de voyageurs. Aucun fourgon ne passe par notre localité, ce qui accentue notre enclavement, et ce en dépit que notre bourgade soit située à proximité de la RN5 », regrette amèrement un père de famille habitant Rodha.

Y. S.

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