S. Ait Hamouda
La distinction entre promesses démesurées et réalité financière de notre pays condamné à l’autarcie et à l’austérité ne peut se mesurer qu’à l’aune des engagements réels ou supposés des candidats. Rien ne permet de promettre ce que l’on ne peut donner et de surcroît concéder, à l’emporte pièce, aux électeurs les paroles disproportionnées, sans avoir les moyens de les transformer en réalité. En fait, parler de renouveau sans savoir ce que c’est, est en quelque sorte, jouer au riche sans avoir le sou, nonobstant, les illusions qui nous font prendre des vessies, de l’opulence supposée, pour les lanternes de n’importe quoi. Qu’à cela ne tienne ! Que nous voulions, bon gré mal gré, croire en leurs promesses, c’est de bonne guerre. Mais, comment le faire quand nous savons que tout est faux, tout est mensonge alors que tout est ineffable ? Les candidats de certaines formations veulent le beurre et l’argent du beurre, mais qu’on s’explique sur une chose, au moins ! D’où vont-ils tirer ces subsides, d’où vont-ils pomper de quoi rendre faisable ce dont ils inondent leurs ouailles à la en veux-tu en voilà ? N’en faisons pas une histoire. Il y a des candidats qui disent des vérités aux électeurs, qui ne les trompent pas, qui ne tergiversent pas et qui ne louvoient pas. Que l’on préconise un SNMG à 50 000 DA et un service militaire de 45 jours, il faut être doté d’un sacré aplomb doublé d’un toupet qui dépasse la raison. Que des postulants à la députation s’emmêlent les pinceaux au point de confondre le budget de l’Algérie avec leurs poches, il y a certainement mal donne ou incompréhension, de la mission à laquelle ils prétendent avec la certitude de celui qui dit une chose et son contraire. À beau mentir qui vient de loin, et beaucoup de candidats sont loin du peuple, alors ils peuvent se confondre en conjectures, sachant qu’ils s’embourbent de plus en plus dans le bourbier des confusions qu’ils sèment à tout va. Malgré tout, ils ne savent pas que ceux qui auront une chance de l’emporter, ce sont ceux qui auront dit la vérité aux électeurs.
S. A. H.