Le syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz Sonelgaz (SNATEGS) a poursuivi, hier, son mouvement de grève de trois jours entamé, avant-hier, au niveau national. En effet, ladite organisation syndicale affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) passe encore une fois à l’action pour porter haut et fort ses revendications. À travers ce débrayage, le syndicat cible à pousser le département de la tutelle à ouvrir les portes du dialogue, afin de trouver des solutions adéquates aux doléances des travailleurs. «Notre mouvement de grève est largement suivi au niveau national et ce, en dépit de la pression exécrée par l’administration à l’égard des grévistes», a affirmé, hier, Raouf Mellal, président du SNATEGS. Ce dernier a dénoncé «l’indifférence» du département de tutelle quant aux doléances des grévistes. «Jusqu’à présent, la tutelle ferme toujours les portes du dialogue», a-t-il martelé. Face à cet état de fait, M. Mellal a fait savoir que son organisation syndicale compte radicaliser son mouvement de protestation, si les revendications des grévistes ne sont pas prises en charge. «Suite à ce dérayage de trois jours, on va organiser plusieurs sit-in et marches au niveau des wilayas où les grévistes ont fait l’objet des menaces de la part de l’administration», a-t-il dit. A Béjaïa, le taux de suivi de cette grève nationale diffère d’une agence à une autre, selon notre source. Si au niveau de l’agence d’Akbou, le taux a atteint les 98%, au niveau de l’agence Tobbal, au centre-ville de Béjaïa, il dépasse les 50%, a souligné notre source. Concernant les raisons de ce mouvement de grève et la nature des doléances des travailleurs de la SDE de Béjaïa, l’on apprendra qu’une plateforme de revendications socioprofessionnelles, contenant 36 points, a été déposée par le SNATEGS au niveau de la direction nationale du groupe Sonelgaz. «Nous avons 36 points de revendications liés à l’amélioration de notre situation socioprofessionnelle. Les doléances principales restent la reconnaissance de notre syndicat et l’augmentation des salaires à hauteur de 50%», a indiqué un membre de la section syndicale du SNATEGS à l’agence Tobbal. Par ailleurs, le mouvement de grève a été aussi suivi dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Les travailleurs de la SDC ont adhéré à l’appel du syndicat. C’était le cas à travers plusieurs agences de la wilaya. à Draâ El-Mizan, les travailleurs du secteur ont répondu massivement à l’appel au débrayage de trois jours. «Par notre action, nous voulons surtout attirer l’attention des responsables de la société pour qu’ils reconnaissent notre nouveau syndicat autonome. C’est, donc, avant tout une revendication de la liberté syndicale, consacrée par la constitution nationale», confient les responsables de la section locale de ce syndicat autonome.
Samira Saïdj, Boualem Slimani et Saïd Mouas.
