La gare ferroviaire d’Ighzer Amokrane, chef-lieu de daïra et de commune d’Ouzellaguen, à 50 kms de Béjaïa, se trouve dans un état lamentable. En effet, cette gare n’est plus fonctionnelle voilà déjà plus d’une dizaine d’années, et aucun service n’y est assuré. Le poste de service, non-fonctionnel depuis belle lurette, se trouve complètement dégradé par des actes de destruction. Des traces de feu y sont encore visibles, dénotant qu’il avait subi un incendie il y a fort longtemps. Sa porte et sa fenêtre ont été dégradées, et il est devenu accessible à n’importe qui. Quant à l’abri-gare, celui-ci est transformé en dépotoir où des emballages de boissons alcoolisées s’entassent en sus des détritus en tous genres. C’est la désolation dans les lieux, d’autant plus que cette petite gare est très fréquentée par les voyageurs qui ne trouvent, hélas, aucune commodité ne serait-ce qu’un banc où s’asseoir. « Comme vous constatez, cette gare manque en tout! Il n’y a pas un endroit valable et propre où l’on pourrait s’asseoir, car l’abri-gare est inondé de déchets. L’absence de bancs nous pousse à nous abriter sous les eucalyptus environnant en attendant l’arrivée du train », affirme avec amertume un habituel usager de cette halte ferroviaire qui dessert les terminaux de Béjaïa et de Béni Mansour. D’autres commodités manquent également à l’appel, comme l’éclairage, l’eau courante, les toilettes, etc. Les usagers au niveau de cette petite gare se trouvent, à chaque fois, livrés à eux-mêmes, car le service n’y est pas assuré, et par conséquent ils ne peuvent pas s’informer sur les horaires des trains et les éventuels retards ou suppressions de ceux-ci en cas d’incidents. L’insécurité règne aussi sur les lieux, avec des personnes « malveillantes » qui rôdent dans les parages.
Syphax Y.

