Plusieurs chantiers inspectés

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Poursuivant ses sorties de suivi des projets et de contact avec la société civile à travers le territoire de la wilaya, le wali de Bgayet, Mohamed Hattab, a effectué, mercredi dernier, une visite de travail et d'inspection dans la daïra de Chemini.

Accompagné d’une forte délégation, le premier magistrat de la wilaya veut faire bonne figure auprès d’une population accordant peu de crédits à une administration mal engagée dans cette localité. De l’avis de certaines personnes connues de la scène politique locale, cette visite vient à point nommé pour relancer certains projets de développement, restés en stand-by depuis belle lurette. C’est sous un temps ensoleillé que le chef de l’exécutif de wilaya a entamé sa visite dans la commune d’Akfadou. Le chef-lieu communal, Tiniri, est passé au peigne fin par le wali. Dans le chapitre sport, ladite commune a bénéficié d’une enveloppe de 6 000 000 DA pour l’aménagement du stade du village Imaghdacène ainsi que de 23 000 000 DA pour le revêtement en gazon synthétique du stade communal sis à Tiniri. Pour cette localité rurale à vocation pastorale souffrant de l’isolement, l’installation d’une antenne de protection civile devient une urgence pour laquelle l’édile communal, M. Haddadou, a interpelé le wali quant à l’urgence de mettre en œuvre ce vœu pieux. Ce dernier a émis un avis favorable au maire pour rassurer ainsi la population locale. Dans le même sillage, la commune d’Akfadou bénéficiera d’un revêtement et de la modernisation du chemin reliant Aguelmim Ikker, relevant de la commune de Tibane, au village Zioui de la commune d’Akfadou, afin de permettre aux populations des deux communes de bénéficier de cet écrin de verdure niché sur les hauteurs de la montagne de l’Akfadou. Le wali a, également, assisté à la pose de la première pierre pour la réalisation d’un foyer de jeunes au village Imaghdacene. La deuxième escale de cette forte délégation était la commune de Tibane, la moins peuplée de la daïra de Chemini avec 5 320 habitants. M. Hattab, qui semble faire de la question de l’eau potable son cheval de bataille, a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’un réservoir d’eau d’une capacité de 500 m3 à Agoulmim Ikker. Le délai de livraison est fixé à 8 mois, ce qui va étancher la soif de la population locale une fois le projet mené à bon port. Le périple du premier magistrat de la wilaya s’est poursuivi en inspectant la troisième commune de la daïra de Chemini, en l’occurrence Souk-Oufella. Le vieux marché, communément appelé par la population locale, est l’une des APC les moins dotées en termes d’infrastructures de base, car le chef-lieu ressemble étrangement au décor d’ère coloniale. Au cœur de Souk-Oufella, la fatalité se vit au quotidien comme une calamité de plus pour des habitants, dont la patience n’a que trop duré. Une ribambelle de projets visant à améliorer le cadre de vie des villageois manquent à l’appel. Dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, un projet de 24 logements est inscrit au profit de la commune susvisée, dont la première pierre a été posée par M. Hattab. Ce dernier a exhorté les fonctionnaires de l’APC éponyme, ayant rejoint leur nouveau siège, à œuvrer pour l’amélioration des prestations de service et d’être à l’écoute des administrés. La délégation s’est dirigée par la suite vers le chef-lieu de la daïra, à savoir la commune de Chemini. Une localité rongée par l’enclavement et l’absence d’infrastructure de base. L’épineux problème de l’alimentation en eau potable honte toujours l’esprit des Cheminois qui souffrent le martyre depuis des lustres. La visite du wali de Bgayet tombe à point nommé pour «implorer» une intervention d’urgence, car le projet devant alimenter l’ensemble des communes de la daïra par les eaux du barrage hydraulique de Tichy Haf est en total arrêt, nonobstant que le projet eut presque finalisé. L’une des raisons de ce blocage reste le non-paiement de la SDE ayant pris la décision de mettre en suspens le projet d’alimentation en électricité les stations de refoulement. Cette situation n’a pas laissé indifférent le premier magistrat de la wilaya ayant instruit cette entreprise à débloquer cette situation et permettre de facto à la population locale d’étancher sa soif. «Le problème de l’eau potable est derrière nous et nous comptons mettre fin à ce stress hydrique», déclare M. Hattab. Toutefois, certains villageois émettent des réserves quant aux promesses déjà faites par ses prédécesseurs qui n’ont pas honoré leur engagement : «On nous a promis monts et merveilles lors des visites précédentes, mais on n’a rien vu venir. Nous voulons du concret et non pas des promesses mirobolantes», confie un sexagénaire. D’autres chantiers en cours ont fait l’objet d’inspection, à l’image de la caserne des pompiers érigée à Djenane, le complexe sportif de proximité sis au lieudit Ighil N’Iklan ainsi que le lycée mixte Ouddak Arab qui reste en souffrance depuis des mois. Par ailleurs, la commune de Chemini a bénéficié d’une enveloppe de 56 millions de dinars destinée au stade communal. Au demeurant, cette visite intervient dans un contexte peu favorable à l’administration locale, car moult lacunes béantes interpellent le simple quidam quant à l’état de déliquescence qui règne dans cette partie de la Kabylie. Le gaz de ville, l’eau potable, réseau routier… sont autant de rêves que porte la population locale depuis la nuit des temps, sans que cette administration daigne assoupir les affres d’une population désabusée.

Bachir Djaider

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