S. Ait Hamouda
Il va sans dire que le manque d’intérêt pour l’élection prochaine du peuple est révélateur du bas niveau de mobilisation de celui-ci pour cette dernière. Pourquoi ? Ou les citoyens sont inconscients, ou les partis n’arrivent pas à les faire aller aux urnes, à leur faire prendre conscience de l’enjeu. Il est certes vrai que la première des choses qu’il doit avoir en tête est la stabilité du pays, elle est essentielle pour l’Algérie et les Algériens pour leur devenir et l’avenir de leurs enfants, mais depuis le début de la campagne, les électeurs ont montré leur «je m’en foutisme», leur désarroi, leurs émotions. Mais qu’à cela ne tienne, les élections demeurent pour les citoyens du monde une démonstration de leur existence, de leur présence dans la vie politique de leur pays et qu’ils sont là pour décider de ce que sera leur patrie. La république et la démocratie n’existent que par eux et pour eux. N’en déplaise aux boycotteurs ou aux abstentionnistes de tout poil, de tous acabits et de tous calibres, ils ont beau tiré sur le suffrage, ils ne l’atteindront pas. Parce que la loi est faite par le peuple et pour lui, qu’elle soit bonne ou, à Dieu ne plaise, mauvaise elle le concerne. Il votera pour celui auquel il croit, qu’il estime capable de le défendre. Celui qu’il juge en mesure de l’aider par des textes qu’il promulguera pour sa sérénité, sa paix et son confort. Nul ne peut décider en lieu et place de la majorité, qu’elle vote ou s’abstienne. Elle est la source des lois et c’est en son nom que tout se décide. La loi est, de jure et de facto, inviolable, respectable, respectée et au-dessus de tous. Ne pas exprimer son suffrage est une injure au peuple, au pays et à sa volonté. Le seul moyen d’exprimer ses désidératas c’est incontestablement d’aller voter. Et que nous sérine-t-on pour ne pas le faire, nous ne devrons pas les écouter parce que nos intérêts divergent.
S. A. H.