Le premier responsable de l’Union pour la démocratie et la République, qui a réuni ses militants des wilayas du Centre, jeudi dernier à Alger, a en effet réitéré les positions de sa formation sur des questions d’actualité.Le secrétaire général de l’UDR s’est félicité des dispositions d’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, notamment celles relatives à l’interdiction de l’activité politique pour les responsables de l’ex-FIS et la limitation de la durée de repentance à six mois, ce qui avait constitué l’unique réserve exprimée par l’UDR avant le référendum de 29 septembre passé.Seulement, Amara Benyounès fera remarquer que les trois personnalités qui ont exprimé des réserves ou des oppositions par rapport au décret d’application de la charte, à savoir Madani Mezrag, Abdellah Djaballah et Louisa Hanoune, ont « un dénominateur commun : le contrat de Rome ». D’après Benyounès, si l’ex-chef de l’AIS est « toujours psychologiquement dans le maquis », le chef d’El Islah, Djaballah, est « la personnalité politique la plus dangereuse sur la scène politique ». Cela est justifié, selon l’orateur, par le fait que Abdellah Djaballah « rêve toujours d’un Etat théocratique ».Revenant sur les élections de Kabylie, le premier responsable de l’UDR dira que les partis démocrates, notamment le RCD et le FFS, « ont menti aux électeurs ». Cela s’explique, selon Benyounès, par le fait que ces partis ont critiqué les partis de l’alliance tout au long de la campagne électorale avant de s’allier avec eux une fois le scrutin passé. « Nous à l’UDR, nous allons assumer nos alliances » lors des élections locales et législatives de 2007, dans lesquelles son parti compte s’investir. C’est dans cette perspective qu’il a appelé ses militants à se préparer à cette échéance. Aux militants qui ont soulevé le problème de l’agrément que le parti n’arrive pas à obtenir, Amara Benyounès a répondu avec sérénité en affirmant que le dossier que sa formation a déposé au niveau du ministère de l’Intérieur est complet et qu’il faut patienter encore quelques semaines avant de prendre une décision définitive. Par ailleurs, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la république a stigmatisé les partis de l’Alliance présidentielle qui n’ont pu s’entendre « que sur la lutte contre le criquet pèlerin et les sièges au gouvernement ». Comme argument, Benyounès citera les différentes polémiques enclenchées entre les trois formations sur des dossiers importants. L’orateur expliquera qu’il n’y a que « le RND qui applique réellement le programme du président de la République ». Il est à noter que c’est la première fois qu’un parti politique permet aux journalistes d’assister à un débat interne de ses structures. « De toute façon, nous n’avons rien à cacher », s’exclame Benyounès.
Ali Boukhlef
