Quand Mokri use de démagogie…

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Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, a organisé, hier, un meeting populaire à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

Devant une assistance composée majoritairement de femmes et d’enfants, le président du MSP a usé de la démagogie habituelle en exprimant d’emblée l’attachement de son parti à «l’Histoire du pays et aux hommes et femmes qui l’ont faite». C’est un message, dira-t-il, «pour ceux qui doutent».

Il citera, notamment, Amirouche Ait Hamouda, Krim Belkacem, Abane Ramdane et encore Lalla Fatma N’Soumer. Mokri ne tarira pas d’éloges sur la wilaya, en mettant en exergue son apport pour le pays et son valeureux passé, «dont elle peut être fier», a-t-il indiqué.

Toujours dans la même optique, le président du MSP, comme tous ceux qui font le pèlerinage politique dans cette wilaya, a joué sur la fibre identitaire : «La diversité culturelle, linguistique, raciale est une richesse pour l’Algérie. C’est une chance, un plus, ce n’est guère une menace qui met en valeur l’Algérie», soulignera-t-il. Pour lui, l’équilibre entre toutes ces composantes se fait et se concrétisera seulement à travers «l’équité».

Il a insisté, notamment, sur la valeur de la citoyenneté. Il a regretté que «le pouvoir ait peur de l’être-humain et de la différence.» Dans ce sillage et en évoquant la langue amazighe, il a exprimé sa satisfaction de la voir devenir langue nationale et officielle. Là encore, il a considéré que le développement de cette langue est «une chance pour l’Algérie et non une menace.»

Toutefois, il a estimé que pour son développement et sa consécration à travers les 48 wilayas, il faut saisir le chemin scientifique et académique loin de toute considération politique et idéologique. «Tamazight c’est notre appartenance», a-t-il clamé.

Il a réfuté pour l’occasion l’existence d’aucune rivalité entre l’arabe et le tamazight en disant clairement : «Tamazight et l’arabe sont deux langues qui s’aiment, elles s’adorent, elles sont amoureuses l’une de l’autre et complémentaires. Si l’arabe est la langue du Coran, tamazight c’est notre appartenance.» Il a appelé, en outre, à la préservation du pays et de l’unité nationale.

Dans un autre sillage et en évoquant son programme électoral, il a révélé qu’il a été confectionné par 13 cadres et spécialistes dans les différents domaines, sur une période de 3 ans. Il a affirmé qu’il a défié le pouvoir en place et les autres partis avec son programme : «Nous sommes un parti qui peut prendre le pouvoir et gouverner», a-t-il pesté.

Concernant le programme de Mokri pour la wilaya Tizi-Ouzou, il compte promouvoir les spécificités de la wilaya dans le domaine touristique, agricole…

À ce propos, il a indiqué que «si la population leur fait confiance et les choisi, ils proposeront un projet de loi pour une régionalisation positive.» Comme si lui et ses semblables n’ont jamais déjà été au parlement…

Kamela Haddoum.

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