Grogne dans les marchés de Bouira

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Hier, jour de marché, de nombreux commerçants ambulants exerçant au niveau du principal marché de la ville de Bouira, situé à proximité de la gare routière, ont décidé d’abandonner leurs étals et de cesser leurs activités. Et pour cause ! La nouvelle tarification décidée par le détenteur des droits de marché depuis le début du mois en cours n’a pas laissé de marbre lesdits commerçants qui jugent que cette augmentation est trop exagérée et surtout sans raison. “Nous possédons nos registres de commerce et nous nous acquittons régulièrement de nos impôts. Aujourd’hui on nous impose une augmentation sur le droit d’étalage et on ne voit pas pourquoi. C’est pour cela qu’on a décidé d’entrer en grève et de ne plus exercer jusqu’à ce que les choses soient claires”, Explique l’un des anciens commerçants ambulants de la ville de Bouira que nous avons rencontré à l’intérieur du marché devant son étalage vide. On apprend de notre interlocuteur que les commerçants concernés par cette mesure qui s’applique à tous les marchés de la ville, ont tant de fois exigé de voir le cahier des charges pour voir si les termes du contrat passé entre l’APC et son partenaire privé sont bel et bien respectés, mais en vain. Pour ces raison, les concernés par cette nouvelle imposition décidée par l’adjudication qui vient de prolonger son contrat de dix mois à partir de ce début du mois de mars, ont pris l’initiative de ne plus exercer leur activité à l’intérieur des marchés comme sur la place publique.Aujourd’hui, à l’occasion du marché hebdomadaire, ce sera au tour des maquignons et autres commerçants fréquentant le marché à bestiaux de rallier le mouvement de grève qui a tendance à s’élargir au fur et à mesure. On croit savoir que le percepteur des droit sur le marché a décidé d’ajouter un supplément de 50 DA par tête pour les bovins et 30 DA pour les ovins et cela risque de provoquer la colère des maquignons qui avaient déjà exprimé leur mécontentement par le passé notamment en ce qui concerne l’état lamentable dans lequel se trouve le marché à bestiaux. De leur côté, les marchands des fruits et légumes et les commerçants d’autres denrées alimentaires, élisant domiciles dans le même marché, attendent d’en finir avec leurs marchandises et de rentrer en grève à compter de demain matin. En conséquence, les grévistes du marché précité ne comptent pas baisser les bras face à ce qu’ils qualifient de “hogra” et souhaitent que les autorités communales puissent enfin intervenir pour rétablir la part des choses. Notons enfin qu’un élu à l’APC de Bouira, que nous avons pu joindre hier par téléphone, dément catégoriquement que ledit cahier des charges contient un article ou une quelconque clause mentionnant une nouvelle augmentation des droits de place.

Anis S.

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