D'habitude, les étals de vente de la sardine au niveau du marché hebdomadaire de Tazmalt grouillaient de monde, mais ces jours-ci, il n'y a presque aucun client sur les lieux.
Renseignement pris, il s’est avéré que les prix de la sardine avaient atteint un seuil tel qu’il était quasi-impossible aux ménages d’en acheter, tellement ils étaient « excessifs ».
À 700 DA/kg, les petites et les moyennes bourses ne pouvaient qu’éluder ces points de vente qui « crachent » le feu. Franchement, à 700 DA/kg, c’est complètement inabordable comme tarif. Les prix jouent au « yo-yo », des fois ils augmentent, d’autres fois ils diminuent, c’est à n’y rien comprendre ! », fulmine un père de famille accosté au marché.
Et d’ajouter dans le même sillage : »Et dire que nous habitons dans une wilaya qui a un vaste littoral, où les fruits de mer devraient être disponibles en grandes quantités avec des prix accessibles à toutes les bourses ! » Cependant, ce ne sont pas seulement les ménages qui sont désillusionnés par ces hausses.
En effet, les poissonniers sont également «mal-en-point», car leur marchandise a du mal à être écoulée. Jeudi dernier en matinée, in a été donné de constater de visu que les caisses de sardines exposées à la vente étaient encore pleines, dénotant que la vente avait du mal à s’opérer à cause des prix, jugés « hors de portée » par les chalands.
« C’est vrai, ce ne sont pas tous les clients qui peuvent se permettre d’acheter de la sardine à 700 DA/kg. Mais, malheureusement ce n’est pas nous qui fixons ces prix. Nous réalisons peu de bénéfices contrairement à ce que l’on peut croire », tentait de s’en défendre l’un des poissonniers activant au marché.
«Pourtant, rien ne justifie cette hausse des prix de ce produit de large consommation, car les conditions climatiques sont favorables à une pêche sans anicroches», déplore un autre client.
Syphax Y.