Les travailleurs en grève

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Les travailleurs exerçant sur les chantiers de la pénétrante vers l'autoroute Est-ouest sont en grève depuis mardi dernier.

En effet, ils ont déclenché ce mouvement pour réclamer leurs salaires. « Nous devrons être payés au plus tard le 15 avril. Mais, nous sommes le 20 avril, les entreprises du groupe ONE n’ont pas encore versé notre dû », nous dira un gréviste.

Ce n’est pas la première fois que ces ouvriers recourent à ce genre d’action pour exiger des responsables du groupe de leur verser leurs salaires. En décembre dernier, ils ont observé près d’une semaine de grève pour la même raison. Par ailleurs, nous avons appris qu’ils ont installé une cellule syndicale afin de les défendre.

« Nous avons d’autres revendications. Nous n’avons pas reçu nos indemnités pour les heures supplémentaires et aussi pour le travail de nuit. En tout cas, il y a beaucoup de problèmes », ajoutera le même interlocuteur.

Il faudra dire que ces mouvements répétitifs et les oppositions freinent l’avancement de ce mégaprojet qui désenclavera la wilaya de Tizi-Ouzou en général et la région de Draâ El-Mizan en particulier. D’autre part, nous avons appris que l’une des entreprises qui fait partie du groupe aurait renvoyé de nombreux Turcs chez eux parce qu’ils reviennent excessivement cher en matière de salaires et quand on sait qu’ils sont payés en Euros parfois convertis en dinars, un Turc équivaudrait à dix ouvriers algériens.

En outre, ce qui retarde le versement des salaires serait le non-versement à temps de l’argent par les pouvoirs publics aux entreprises. Notons que les délais de réalisation fixés au départ à 36 mois ont été renégociés pour diverses raisons (relief accidenté du tracé de cet axe routier, oppositions, grèves successives…).

Ils seraient même avancés jusqu’en 2021. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, certains problèmes ne sont pas encore réglés telles les expropriations, la démolition des habitations sises sur le tracé de cette autoroute, le relogement des familles à déplacer … Au niveau du lieu-dit Voujgou relevant du village Tafoughalt, une partie est toujours bloquée parce que les habitants de Maâmar demandaient depuis août dernier le changement de tracé pour un viaduc de plus de 1000 mètres qui traverserait leurs habitations.

Amar Ouramdane

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