Les habitants des cités 92 et 36 logements, sises au centre-ville d’Azeffoun, tentent d’attirer l’attention des autorités concernées, pour faire aboutir une doléance, «pour le moins légitime», disent-ils, s’agissant d’un problème de santé publique.
Il s’agit de l’accès non revêtu d’où se dégagent d‘énormes nuages de poussière «qui infestent outrageusement nos demeures et poumons», déplorent-ils.
En effet, les carences en aménagement au niveau de ces logements, distribués en 2009 pour les 92 et en 2011 pour les 36, constituent pour les bénéficiaires un sujet de mécontentement.
«En dépit de nos doléances, rien n’a été fait pour nous extirper d’un problème que nous jugeons d’une extrême gravité. Il s’agit de notre santé et de celle de nos enfants», s’accordent à dire les acquéreurs qui, après avoir enclenché des actions de protestation en 2014- fermetures à deux reprises de la daïra-, ont sollicité les pouvoirs publics en vue de prendre en charge une doléance qu’ils jugent «des plus faciles à satisfaire», consistant en le bitumage de leur accès long de mille mètres linéaires. Ce chemin empoisonne le quotidien des habitants de cette cité.
«La poussière qui envahit nos foyers s’entassent sur nos meubles, dans nos cuisines et dans nos poumons. Des allergies respiratoires nous guettent et certains de nos enfants sont déjà asthmatiques. Les vents auxquels sont exposés nos appartements nous ramènent toute la poussière que soulèvent les nombreuses voitures qui empruntent ce chemin», se désole M. A. Rami, lui-même souffrant d’asthme.
A noter que les agences Actel, ADE, ANEM, et les bureaux de la DAS sont sis au même endroit où sont implantées ces cités, ce qui rend ce lieu très fréquenté. En hiver et à chaque averse, ce sont des torrents d’eaux pluviales qui dévalent sur ce chemin pentu qui est aussi un accès vers les maisons situées sur les hauteurs surplombant cette cité.
«Quand il pleut, nous ne pouvons marcher qu’avec mille précautions. Pourtant l’actuel chef de daïra, qui s’est déplacé sur les lieux, nous a même obtenu une audience avec le responsable de la DUCH à Tizi-Ouzou en 2016, mais ces démarches entreprises n’ont donné lieu qu’à de vaines promesses», notera avec amertume notre interlocuteur.
«Pourtant, du temps de M. Bouazgui, beaucoup de choses ont changé à Azeffoun, où pas mal de projets, notamment l’aménagement urbain et autres commodités, ont été accordés», rappellera M. Amar Rami qui ajoutera : «Dans le cas où la trésorerie communale signifierait son incapacité à couvrir ce projet, il ne serait pas vain de lorgner du côté du sectoriel pour arracher sa concrétisation.
En tout cas, une demande d’audience parviendra sous peu dans le bureau du Wali, M. Bouderbali». Cet accès de quelque mille mètres de boue et de poussière, qu’empruntent quotidiennement les écoliers de l’école «Sadou Ali», les habitants et les fidèles de la nouvelle mosquée, s’il venait à être pris en charge épargnerait bien des désagréments à une population réputée pour sa sagesse et sa patience.
Ali B.
