Beaucoup reste à faire

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Il est aujourd’hui de notoriété publique que la faune qui se meurt au niveau des Oueds et des talwegs doit sa mort à la pollution excessive de ces points d’eau.D’aucuns n’ignorent, en effet, que l’écosystème au niveau de cette région-sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est sérieusement ébranlé.Ainsi, plus de 60 % des eaux usées selon certaines estimations, sont déversées tout droit dans les cours d’eau (Oueds), tandis que le reste se déverse à ciel ouvert, ou évacué vers les fosses septiques biodégradantes. Cette dernière option est pourtant la plus préconisée par les écologistes, particulièrement en milieu rural où les stations d’épuration des eaux usées sont quasiment inexistantes.En plus, ce milieu demeure vulnérable sur le plan environnemental. Le président d’APC de Maâtkas reste d’ailleurs conscient de ce grand retard en matière d’assainissement et d’évacuation des eaux usées, qui s’est accumulé depuis déjà des lustres.“Il nous faut un plan Marshall dans ce domaine ! ”, nous a-t-il affirmé tout récemment; mais pour ce faire, cela nécessite énormément de moyens financiers.En fait, les élus ont déjà recensé tous les “points chauds” en terme de pollution, due précisément à ces maudites eaux usées.“Pour une commune de plus de 40 villages et d’environ 36000 habitants, il est évident que le chantier d’évacuation et d’assainissement de ces indésirables eaux sera très long !”, a avoué l’édile de Maâtkas, M. Slimane Khemouche. Ainsi, tout le monde est au courant, ici, de cette faune qui se meurt dans une inouïe indifférence.“Les cadavres de sangliers, de chacals et même d’oiseaux, on en trouve à même les champs et les oueds !”, dira un paysan qui sait pertinemment que c’est l’abreuvage au niveau des points d’eau polluée qui est à l’origine de ce désastre écologique. En somme, la Kabylie, jadis paradisiaque, est en passe de devenir un grand “dépotoir” “ avec toutes ces atteintes à l’écosystème. Et la grande Nature ne fait que comptabiliser les dégâts tels les incendies, le déboisement, la pollution…, etc.

Idir Lounès

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