Le printemps est connu pour être favorable à la cueillette des champignons. A Aïn El Hammam, cette période attire vers les champs les nombreux habitants amateurs de morilles.
En effet, en dehors des sempiternelles parties de football auxquelles ils s’adonnent, des habitants des zones montagneuses ne ratent pas certains plaisirs que leur offrent les vastes forêts qui s’étendent à perte de vue. Des trésors qu’eux seuls savent trouver.
La chasse aux oiseaux terminée, en cette période où les volatiles sauvages ont déjà construit leurs nids, ils doivent maintenant se mettre à d’autres passe-temps, non moins attrayants et passionnants : la recherche des morilles qui apparaissent en cette saison, particulièrement après les pluies de mars et d’avril.
La cueillette bat actuellement son plein. Parallèlement aux travaux des champs, habituels en cette saison (plantation d’arbres, nettoyage et autres), des jeunes et même des adultes se lancent à la cueillette des morilles, les plus prisées des amateurs de champignons.
Dès que leur emploi du temps scolaire le leur permet, de jeunes enfants descendent en groupes vers les champs au bas de la vallée. Ils y restent plusieurs heures à sillonner les fourrés et les bosquets à la recherche de cette denrée rare et si délicieuse. Difficile d’en trouver, mais les plus hardis arrivent à en cueillir jusqu’à deux ou trois kilogrammes.
Pour cela, seuls les habitués des champs, qui connaissent les endroits susceptibles d’en receler, réussissent à en trouver. A noter que les morilles ne poussent que dans les zones humides et fraîches, surtout sur les bords des ruisseaux, qu’il faut ratisser, avec une grande patience, centimètre par centimètre.
Revenant chez eux, ces cueilleurs se font un plaisir d’exhiber ce produit cueilli à tous ceux qu’ils rencontrent et à partager des photos sur les réseaux sociaux, avant de passer à table pour satisfaire leur gourmandise. Quant aux bolets et autres cèpes, peu de gens s’aventurent à les cueillir de peur de tomber sur des champignons vénéneux.
«Les champignons comestibles poussent en général sous les figuiers et présentent des caractéristiques que seuls les paysans expérimentés, particulièrement les vieilles femmes, connaissent».
A. O. T.