Les cours d'eau précocement secs

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Le spectre d'une nouvelle sécheresse, semblable à celle de l'année passée, commence à planer avec insistance.

Les agriculteurs commencent sérieusement à s’inquiéter, notamment les éleveurs qui assistent au processus d’assèchement de l’herbe et à la fenaison précoce à cause d’un retour inattendu et prématuré d’un climat plutôt chaud avec des températures anormalement élevées pour un mois d’avril.

En parallèle, et toujours à cause de l’arrivée précoce des chaleurs qui précédent de plus d’un mois leur calendrier traditionnel, les cours d’eau sont à l’heure actuelle complètement à sec. C’est le cas d’Assif Assemadh, dans la commune de M’Chedallah, Assif Iwaquren et Assif Levaal dans celle de Saharidj, Assif Oumarigh dans la commune de Bechloul, celui de Sidi Aïssa à Ahnif et enfin Assif Aghbalou ou Tiksiridene dans la commune de Chorfa, pour ne citer que ces importants ruisseaux.

Ces cours d’eau prennent naissance en haute montagne du côté Nord, à partir du sommet de la chaîne montagneuse de Yemma Khelidja et des monts du Chréa du côté Sud. Ils se jettent dans leur totalité dans l’Assif n’Sahel. Ce dernier, qui traverse en plein milieu la vallée qui porte le même nom, est le seul où coule encore un filet d’eau qui provient des dizaines de rejets d’assainissements de la totalité des communes des daïra de M’Chedallah et de Bechloul.

L’assèchement des ruisseaux précités est dû au processus des fontes des neige survenu à plus d’un mois à l’avance par rapport aux années précédentes à cause toujours de ce décalage des saisons. Dès lors, l’environnement et le tissu végétal affichent, déjà un décor d’été en plein printemps et annoncent, par la même, les couleurs d’un été rude.

«Reste à espérer que les gestionnaires du secteur hydrique s’accommoderont avec ce recul net de la pluviométrie et des chutes de neige, et arriveront à contourner des pénuries aigues semblables a celle de l’année passée», espèce un agriculteur de la région.

Oulaïd Soualah

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