Le candidat aux législatives et tête de la liste indépendante «Tizi+», Omar Aït Mokhtar, a animé, hier, une rencontre de proximité dans une salle des fêtes, à Tizi-Ouzou, en présence des autres candidats de la listes et quelques étudiants.
D’emblée, l’ancien candidat, en France, d’Ahd 54 a dressé un tableau noir de la scène politique algérienne, notamment en Kabylie : «Ce qui se passe ici à Tizi-Ouzou est singulier et ne se passe nulle part ailleurs en Algérie», dira-t-il.
«Le multipartisme dans cette wilaya nuit à la démarche démocratique», a-t-il carrément affirmé. L’intervenant tirera ensuite à boulets rouges sur les deux partis dits traditionnellement ancrés dans la wilaya, à savoir le FFS et le RCD, en les qualifiant de «frères ennemis» et de partis «régionaux», les accusant «d’instrumentaliser la cause identitaire».
Il leur reprochera «d’être la cause de blocages et de nuire à la wilaya en refusant de s’asseoir autour d’une table pour résoudre leurs querelles intestines». Le tête-de-liste de «Tizi+» affirmera néanmoins qu’il y a encore de l’espoir dans la willaya : «Nous avons les éléments qu’il faut pour réussir, à savoir la jeunesse et l’histoire».
Dans le même sillage, Aït Mokhtar dénoncera «l’utilisation de la mémoire collective à des fins électoralistes». Il a fustigé le candidat aux législatives à la tête de la liste «Alternative Citoyenne», en l’occurrence Nordine Aït Hammouda : «On ne peut pas utiliser le colonel Amirouche pour faire de la politique», a-t-il asséné.
Aït Mokhtar a ensuite exposé l’essentiel du programme de sa liste, axé principalement sur le tourisme. Il a ensuite abordé le problème des oppositions qui bloquent le développement de la wilaya, affirmant que «c’est politique». Selon lui, «il faut de la planification et de la concertation pour définir les besoins de cette wilaya».
Par ailleurs, Tizi+ a annoncé qu’une pétition sera lancée pour «la récupération du terrain de l’ancien projet d’aérodrome de Fréha», qui aurait été, dira-t-il, «vendu, dans les années 90 à un leader politique au dinar symbolique». «Le wali et le président de la République seront saisis dans cette affaire par écrit», persistera-t-il.
Kamela Haddoum.
