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La JSK plane à haute altitude

En effet le club kabyle, l’un des colosses du football national de plus d’un quart de siècle, est en voie de réussir un exercice des plus prolifiques. Leader en championnat avec cinq longueurs d’avance sur son poursuivant immédiat, qualifié aux huitièmes de finale en Coupe nationale et ayant un pied posé au deuxième tour de la Ligue des champions d’Afrique, l’itinéraire parcouru jusque-là sur les trois fronts par les Canaris est des plus positifs et tout a fait exceptionnel. L’arrivée de Jean-Yves Chay à la barre technique après le départ du Belge René Taelman, a donné des ailes aux Lions du Djurdjura qui s’illustrent de jour en jour et qui semblent retrouver pleinement la joie de jouer et surtout celle de gagner et tout cela sous la direction du technicien français qui avait pris le train en marche. Malgré les résultats probants que réalise son équipe, ce dernier qui est depuis son intronisation à la barre technique toujours à la recherche de la perfection, garde toujours les pieds sur terre. Cette manière de faire de Jean-Yves Chay qui a réussi à enrayer l’esprit de vedettariat au sein de son groupe a donné des fruits alors que beaucoup ne donnaient pas cher de sa peau, en opérant de la sorte. Mais au fil du temps d’aucuns ne pourraient dire aujourd’hui, y compris parmi les plus récalcitrants d’hier que ce technicien qui croyait en ce qu’il entreprenait qu’il a échoué dans sa stratégie. Pourtant la mission du Français se voulait quelques mois après encore plus difficile pour lui qui tenait a renforcer son effectif avec deux attaquants de pointe au mercato dernier et ce en prévision de la Ligue des champions d’Afrique. Un vœu qui est resté pieux en raison de la situation financière pas très reluisante des Canaris contraints de renoncer au renforcement envisagé, tellement la cote des oiseaux rares visés était à son summum. Ce «camouflet» a amené la direction du club kabyle à réviser, même si elle ne l’avait pas explicitement annoncé, les objectifs à la baisse, notamment en compétition continentale en s’abstenant de faire des déclarations à ce sujet, même par le président du club kabyle, qui faisait durant l’intersaison de ce challenge sa priorité. Il a fallu attendre la fin du match aller et la démonstration des Canaris face à El-Ittihad et le résultat que l’on connaît pour que l’on se remette à aborder de nouveau ce sujet sans complexe. Dans cette nouvelle vision des choses et derrière cette euphorie des sextuples champions d’Afrique, lesquels avec un groupe que l’on peut qualifier de modeste, notamment sur le plan pécuniaire par rapport aux sommes colossales déversées par le passé dans les recrutements, le mérite revient sans doute en premier chef à Chay. Ce dernier, qui d’abord par sa modestie, sa stratégie faite de simplicité et ensuite et surtout sa confiance dans les jeunes dont la cote n’était pas très élevée, fait peur aux adversaires les plus redoutables. Ces derniers sont d’ailleurs nombreux à se poser la question avec insistance, pour savoir qui freinera la JSK cette saison. Cette dernière qui est quand même, il faut le souligner loin d’égaler l’ex-jumbo jet qui écrasait jadis tout sur son chemin est en train de se tailler une bonne réputation qui fera sûrement sensation dans les mois à venir, pour peu que l’on continue à garder les pieds sur terre et que les déclarations des uns et des autres au sein du club convergent vers un même objectif.En attendant, les Canaris auront demain après midi pour mission de décrocher le fameux billet pour le prochain tour de la Ligue des champions face à la formation libyenne de El Ittihad de Tripoli dans un match qui a priori reste largement à la portée des protégés de Jean-Yves Chay, qui a pour rappel goûté au sacre africain pour avoir remporté une coupe de la CAF en 2003 avec la JSK.

Salem Klari

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