La route qui relie le pôle urbain de Tamda à la ville de Fréha, longue de quelque dix kilomètres, est un vrai calvaire pour les usagers de ce chemin de wilaya qui traverse le village de Kahra. Plus de 20 dos-d’âne anarchiques sont implantés par les habitants sur ce passage pour faire face au supposé excès de vitesse des automobilistes. En effet, il est quasiment rare de rouler sur un kilomètre sans se faire cahoter par ces ralentisseurs qui sont loin de répondre aux normes les plus élémentaires. Chaque accès à un pâté de maisons, chaque piste menant à une propriété agricole est «signalé» par un dos-d’âne qui met à mal et le véhicule et les passagers. De ce fait, les usagers de cette route hautement «dosdaneuse» endurent un calvaire au quotidien. Heureusement que depuis la réalisation de la route Fréha-Tizi Ouzou, les automobilistes se sont extirpés à ce marasme. Les transporteurs évitent le tronçon Fréha-Tamda, pénalisant grandement les travailleurs, les étudiants et autres voyageurs désirant se rendre à Kahra ou à Tamada. «Ces ralentisseurs nous font souffrir, heureusement qu’on a la RN12 pour éviter ce cauchemar et gagner énormément de temps», déclare un des transporteurs qui assurent la navette sur la ligne Fréha-Tamda. Depuis la mise en service de la RN12, un manque de trafic routier est enregistré sur ce passage, c’est pour cela que l’exécutif actuel de la commune de Fréha est intervenu pour enlever les dos-âne injustifiés. «On a prévu de mettre fin à ce phénomène qui tend à se généraliser malheureusement partout chez nous. On va laisser uniquement ceux qui se trouvent devant les écoles et les passages piétons, et ils seront dans les normes», a promis l’adjoint au maire. Une bonne nouvelle pour les automobilistes qui désirent passer par cette route pourtant très prisée pour ses charmes alentours qui, faut-il le souligner, sont cependant altérés outrageusement par les décharges sauvages qui prolifèrent tout au long de cet axe routier.
Djaffar Ouigra.
