L’avis d’appel d’offres a été lancé pour reprendre le projet de réalisation d’un pénitencier d’une capacité de 300 détenus à Draâ El-Mizan. C’est ce qu’a déclaré le responsable de la subdivision du logement et des équipements publics. Rappelons que ce centre devra remplacer la maison d’arrêt datant de l’époque coloniale qui est dans un état vétuste et se trouve au centre-ville à côté d’une école primaire. Lancé en grande pompe en 2013, ce projet structurant a pris énormément de retard parce que l’entreprise espagnole «Eurocasa» n’avait pas les moyens nécessaires pour le mener à terme. Après que le marché avec cette entreprise eut été résilié, le chantier a été démantelé. Aujourd’hui, en l’absence d’une clôture, l’on peut voir de loin ces quelques «petits bâtiments» qui ont atteint environ 40% d’avancement. D’aucuns espèrent qu’il sera confié, cette fois-ci, à une entreprise algérienne. « Tout d’abord, c’est un projet important. Il peut donner de l’emploi à des dizaines de personnes d’autant plus qu’il comportera toutes les commodités nécessaires pour une détention dans de bonnes conditions. Il répondra aux normes internationales d’incarcération », fera savoir une source locale. Ce pénitencier est prévu dans la nouvelle carte pénitentiaire nationale « Il faut savoir qu’il s’étend sur plusieurs hectares. Il a fallu déplacer des familles entières pour dégager ce site. Et ce n’est pas maintenant qu’il sera abandonné. Les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe à cet effet. Le retard est dû à la défaillance de l’entreprise », a ajouté la même source. Rappelons, dans ce sillage, que ce chantier employait plus de deux cents ouvriers. C’est dire que sa relance redonnera du travail aux manœuvres, ferrailleurs et autres maçons au chômage. En tout cas, nombreux ceux qui sont contents d’apprendre que le projet est sur le point d’être relancé. « J’ai entendu cette nouvelle. Nous sommes pressés de voir la relance des travaux. Ce sera une occasion pour nous de trouver un emploi », dira un maçon qui avoue n’avoir pas trouvé du travail depuis le départ des Espagnols. C’est le même constat chez les gardiens mis au chômage dernièrement juste après le démantèlement du chantier en janvier dernier.
A. O.