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J'dida dénonce une inégalité

La pénurie d’eau sur les réseaux de distribution persiste depuis des années dans la commune d'Aït R'zine, située à 85 km à l'Est de Béjaïa.

En effet, les différents villages relevant de cette municipalité sont touchés à des degrés variables par cette crise d’eau, à l’image du village J’dida, situé à 5 kms du chef-lieu, où l’eau n’est disponible dans les foyers qu’«une seule fois tous les quinze jours», font savoir les membres de l’association « Tafat n Jdida » du même village. Ces derniers ont adressé, récemment, une correspondance à l’APC d’Aït R’zine, à la daïra d’Ighil Ali et à la wilaya de Béjaïa. Dans cette « lettre ouverte », les rédacteurs déplorent «l’injustice que subissent les habitants quant à la distribution de l’eau potable». Les auteurs relèvent «l’inégalité dans la distribution de l’eau au niveau des réseaux AEP avec des villages servis presque chaque jour, alors que d’autres ne le sont pas». Les villageois en veulent «au service (des eaux, ndlr) qui, selon eux, doit faire des efforts pour le suivi de la distribution (…)». L’alimentation en ce précieux liquide n’est que de «3 à 5 heures pour le nouveau J’dida, qui compte un tiers de la population, alors qu’il est de 40 heures pour l’ancien village de Jdida appelé « Taddart » qui compte un dixième de la population» (sic), ajoutent les membres de l’association « Tafat n J’dida ». Dans le même sillage, les rédacteurs avertissent en ces termes: «Cette situation, qui ne cesse de durer, a, par le passé, poussé des jeunes à se rendre justice par eux-mêmes en essayant d’ouvrir les vannes. Elle peut pousser d’autres à en faire de même, ou à effectuer des branchements illicites (…) ». Et pour remédier à cette situation, les auteurs de la correspondance proposent, entre autres, aux autorités municipales de «faire une enquête pour déterminer les responsables de cette situation, sanctionner sévèrement les fautifs, déterminer, avec la population et les services de l’hydraulique, un plan de distribution équitable et impartial (…)». Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de soulever la persistance de ce stress hydrique qui touche aussi la municipalité d’Aït R’zine, «alors que l’on est à un mois du mois Ramadhan et à deux mois de la saison estivale, où cette denrée vitale devient de plus en plus rare à cause de la baisse du niveau des eaux souterraines», se plaignent des habitants de la région. Localement, on ne jure que par ce branchement aux eaux du barrage de Tichi Haf qui constitue, selon les habitants de cette région des Ath Abbas, l’unique solution à cette crise de l’eau potable.

Syphax Y.

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