La SDC d’Aïn El Hammam toujours fermée

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Les bureaux de l’ex-Sonelgaz, sis au centre-ville d’Aïn El Hammam, sont toujours fermés par les habitants de Tafraout et de Koukou, qui ont ainsi mis leur menace à exécution.

En effet, répondant à l’appel des comités de leurs villages respectifs, ils se sont massés devant les locaux de l’entreprise, dès mercredi dernier, au matin. Par voie d’affiches collées sur les portes et fenêtres des bureaux de la SDC, ils réclament la reprise des travaux de raccordement de leurs demeures au réseau du gaz naturel ; leur principale revendication pour laquelle ils entendent ne faire aucune concession. «Après avoir réalisé 90% du projet, l’entreprise qui devait nous alimenter en gaz de ville est partie avec son matériel et ses employés, sans l’intention de revenir, un jour.», tiennent à rappeler les protestataires. Une frustration relevée chez tous les présents, surtout que la plupart des villages de la commune d’Aït Yahia, dont relèvent les villages en question, ont remisé la bonbonne de butane depuis plusieurs années. Avant-hier dans l’après midi, il a été constaté de visu que la situation n’avait pas évolué. Loin de se décourager, les protestataires étaient toujours «en poste», décidés à ne laisser personne accéder aux bureaux. Habitués maintenant à ce genre de manifestations, les citoyens qui viennent aux réclamations ou pour s’acquitter des redevances de l’électricité et du gaz rebroussent chemin, sans demander leur compte. Il faut dire que les sit-in sur les lieux pour les mêmes revendications ne sont pas rares. Les exemples de ceux qui ont obtenu gain de cause de la même manière sont courants. «Les représentants de la direction régionale, qui devaient nous rencontrer à onze heures jeudi, ne sont finalement pas venus», confie un membre du comité de village. Ce qui a eu pour effet d’irriter les protestataires qui se sentent «méprisés». Malgré tout, ils se préparent à faire durer leur mouvement et à durcir le ton «jusqu’à satisfaction des revendications». Pire encore, ils menacent cette fois de s’abstenir de voter si les travaux ne reprennent pas avant les élections : «Nous ne ramèneront même pas les urnes», avertissent-ils.

A. O. T.

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