Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a tenu, hier, un meeting populaire à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
Dans une salle remplie, le responsable du RND a d’emblée exprimé sa joie d’être à Tizi-Ouzou. Il a ensuite rendu hommage aux figures historiques de la région, à ses héros de la révolution et aux victimes du printemps noir.
Concernant le choix des candidats de la liste du parti à Tizi-Ouzou, Ouyahia dira que ce ne sont pas «des candidats de la Chkara». Il a ensuite fait un rappel du parcours et de l’historique du parti depuis sa création : «Ceux qui ont créé le parti avaient beaucoup donné pour le pays avant d’être au RND». Concernant les événements de Kabylie, il dira : «Les enfants du RND ont participé à la résolution de la crise de 1994 dite du cartable, ils ont apporté Tamazight à l’école, ils ont participé aux négociations avec Laârouche».
Ouyahia ajoutera que «ce sont les députés du RND qui ont voté pour que Tamazight soit langue officielle en 2016». Dans le même sillage, il a promis «la création de l’académie de Tamazight qui œuvrera à ce que cette langue soit enseignée dans les 48 wilayas» s’ils sont reconduits à l’APN.
Répondant à ceux qui demandent où sont passés les milliards de l’Etat, le secrétaire général du RND dira : «Ils sont sur le terrain, investis dans les différents projets réalisés». Il citera notamment ceux de la wilaya, à savoir le gaz, l’électricité et l’eau.
Poursuivant son discours, Ouyahia a détaillé son programme qu’il a divisé en quatre axes. Le premier concerne la paix, la sécurité et l’unité du pays dira-t-il, relevant «les souffrances endurées par la région» qui a ainsi perdu beaucoup de temps à cause de l’instabilité.
Il a insisté sur l’unité du territoire, indexant ceux qui prônent le régionalisme et l’indépendance, faisant allusion au MAK sans le citer : «Nous respectons tout le monde, chacun a droit à la parole. On ne va pas les déchoir de leur nationalité, ce sont des Algériens comme nous, ce sont nos frères, mais je leur dis que nos ancêtres se sont battus pour toute l’Algérie», dira-t-il. «Nous n’avons pas d’ennemis en Algérie», a-t-il affirmé.
Puis, il rappellera les innombrables sacrifices consentis à travers plusieurs périodes, ne manquant pas de rendre hommage à feu Aït Ahmed, en faisant un clin d’œil aux militants du FFS qu’il a salués. Le deuxième axe du programme du RND, dira-t-il, c’est la bonne gouvernance. Il plaidera pour plus de prérogatives pour les communes et revendiquera l’organisation ancestrale «Tajmaât» pour régler certains conflits, citant celui d’Illilten sur l’eau.
Il a en outre défendu la décentralisation, promettant qu’elle sera «une réalité sur le terrain». Revenant à ceux qui «prônent la régionalisation», il a signifié que «le RND commencera par la décentralisation». Evoquant l’affaire du garçon disparu la veille, Ouyahia n’hésitera pas à réitérer sa position «pour la peine de mort à l’encontre de ceux qui s’en prennent aux enfants».
Dans le volet développement économique, troisième axe de son programme, il avouera que «la situation est difficile», tout en positivant, en rappelant : «Nous ne sommes pas endettés et nous avons une réserve de change. Nous avons les moyens d’avancer», assurera-t-il. Il a ensuite insisté sur la valeur de travail et la nécessité d’aider les investisseurs et de promouvoir l’agriculture… Il a plaidé pour «un programme spécial pour les montagnes».
Dans sa politique sociale, son quatrième axe, le RND propose, entre autres, l’aide publique aux loyers, l’augmentation de la pension des handicapés et celle des vieilles personnes, ainsi que la suppression du couffin de Ramadhan qui sera remplacé par un chèque. Pour conclure son intervention, Ouyahia appellera les citoyens de Tizi-Ouzou à voter pour la liste du RND.
Kamela Haddoum