«Certes, il y a des différences entre nous, mais nous sommes un seul peuple, une seule nation, nous avons une seule histoire et un avenir commun.»
C’est en ces termes que le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a entamé son meeting électoral, hier, au théâtre régional de Bejaia.
Devant les militants et les sympathisants de son parti, Makri a estimé, contrairement à ses précédentes sorties publiques, que «la diversité en Algérie est une richesse», soulignant au passage que la religion demeure le dénominateur commun de tous les Algériens, d’où,; a-t-il poursuivi, la nécessité d’aller vers «une réconciliation culturelle».
Tout en se disant en faveur de l’apprentissage de toutes les langues, dont la langue française, l’orateur a dit que les Algériens doivent en priorité être fiers de leurs langues nationales et officielles.
«Nous serons heureux le jour où tous les enfants de l’Algérie étudient et comprennent tamazight. J’aurais applaudi si toutes les enseignes des magasins de Bejaia étaient écrites en tamazight», a-t-il soutenu.
Évoquant la crise qui secoue le pays, Makri a soutenu que son parti plaide pour «une entente politique et culturelle», à même, a-t-il précisé, de «redonner espoir aux Algériens».
«Pour que le rêve algérien soit une réalité, on doit d’abord s’entendre à ce que ces élections soient transparentes, car il s’agit de se réconcilier entre nous en reconnaissant les identités des uns et des autres et de rétablir la légitimité entre les gouvernants et les gouvernés», a-t-il expliqué, en rappelant que son parti avait alerté les décideurs sur les dangers qui guettaient le pays il y a de cela quatre ans.
D. S.
