«Le boycott n’est pas une solution !»

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Le Parti socialiste des travailleurs (PST) ne croit pas à un changement immédiat qui résulterait des élections législatives prochaines.

Pour les cadres de ce parti, seules la lutte permanente des travailleurs et la mobilisation populaire sont à même de créer un rapport de force pour «contrer les tenants de l’impérialisme et du libéralisme qui tiennent le pouvoir en place». C’est ce qu’a expliqué, hier, le SG du parti, Mahmoud Rachedi, lors du meeting électoral qu’il a animé au Théâtre régional de Béjaïa. «Le PST ne se fait aucune illusion sur les élections du 4 mai prochain. Elles n’apporteront pas les changements qu’attendent les travailleurs et les masses populaires. C’est pourquoi, nous n’avons d’autres promesses à faire aux électeurs que de continuer les luttes sur le terrain», a-t-il déclaré aux militants et sympathisants du parti, nombreux dans la salle de spectacles du TRB. Abordant la raison de la participation de son parti aux prochaines élections législatives, M. Rachedi a expliqué que le PST «a voulu se saisir de cette tribune électorale, pour faire entendre sa voix dans un champ démocratique fermé et proclamer qu’un autre choix que le désespoir et la résignation est possible face au libéralisme». Par ailleurs, le chef du parti socialiste a tiré à boulets rouges sur les partis au pouvoir, qu’il accuse d’être «à la solde des puissances impériales en promulguant des lois antisociales». «Ouyahia (SG du RND ndlr) prône la privatisation à outrance et a appelé à céder au privé l’unité nationale de la briqueterie. Nous dénonçons cette politique libérale qui mènera à la paupérisation des classes ouvrières. L’ouverture au libéralisme n’a engendré que l’esclavagisme moderne dont souffrent cruellement les masses ouvrières», a-t-il déploré. Dans ce sillage, M. Rechidi s’est attaqué à la politique d’austérité prônée par l’actuel gouvernement. «Ce n’est pas au travailleur de payer la crise et les conséquences néfastes des choix libéraux. Il faut plutôt imposer un impôt sur la fortune», a-t-il plaidé. Pour sa part, Aissat Kamel, tête de liste du PST à Béjaïa, s’est dit satisfait de l’écho favorable que sa campagne électorale a eu chez la population de Béjaïa. «Partout où nous nous sommes rendus, nous avons trouvé des gens qui nous ont soutenus. Les habitants de la wilaya connaissent notre parcours de militants, car le PST a toujours été présent durant les marches, les grèves et les luttes des mouvements des travailleurs et des chômeurs», a-t-il affirmé. Intervenant également lors de ce meeting, le militant socialiste Mohand Sadek Akrour a expliqué que le boycott n’est pas une solution tant que la population n’est pas prête pour «imposer une assemblée constituante». Parmi les propositions phares du PST pour l’amélioration du cadre de vie des Algériens, il y a lieu de citer «l’instauration d’un SNMG à 45 000 DA et une échelle mobile des salaires, ainsi que la promotion d’une politique d’industrialisation basée sur le secteur étatique, créatrice d’emplois».

Boualem Slimani

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