Le bras de fer continue !

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La fermeture des bureaux de la SDC (ex-Sonelgaz) par les habitants des hameaux de Tafraout et de Koukou et fraction, semble partie pour durer. Depuis mercredi, en effet, un sit-in est observé par les villageois devant les locaux de l’entreprise de distribution de l’énergie électrique et du gaz. Nul ne peut y accéder. Les employés et les usagers désireux de payer leurs factures ou de déposer des dossiers et autres en sont empêchés par les protestataires, décidés à ne pas abdiquer tant que leurs doléances ne seront pas prises en charges. L’absence d’interlocuteur devant les conforter dans ce qu’ils estiment être «leur droit» ne fait qu’exacerber la tension , déjà palpable chez ces habitants qui jugent être «victimes de mépris». Dimanche dernier, la coordination des villages concernés a lancé, encore une fois, un appel à la fermeture de l’unité gaz, sise à la cité Akkar, en plus de la SDC du centre ville de Michelet. Par cette action, ils entendent maintenir la pression sur les responsables jusqu’à satisfaction de leurs revendications consistant en l’approvisionnement du chantier en 2600 mètres linéaires de tube avant le 2 mai. Mieux encore, ils exigent «le renforcement du chantier en moyens humains et matériels suivi de la reprise des travaux avant le 03 du mois en cours.» Passé ce délai, la population de ces villages refuserait de voter tout en maintenant la contestation. Les villageois nous apprennent, par ailleurs, que «le chef de daïra d’Ain El Hammam avait demandé à rencontrer une délégation des protestataires dans son bureau, dimanche dernier, tout en exigeant la présence de quatre membres seulement.» L’invitation fut alors rejetée par le groupe composé d’une dizaine de personnes qui s’étaient déplacées pour le voir. Révoltés, les délégués avaient signifié au responsable local que «s’il désirait s’adresser aux manifestants, il devrait se déplacer sur les lieux du sit-in». En aparté, un membre influent du groupe de frondeurs nous confie que, «selon le P/APC d’Ait Yahia, des camions étaient en route pour approvisionner le chantier, objet de la fronde.

A. O. T.

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