Le plus vieux parti d’opposition a choisi, dimanche dernier, la place publique de Bouira pour clore sa série de meetings après 21 jours de campagne électorale. En présence d’anciens militants de 1963, Djamel Bahloul, la tête de liste du FFS à Bouira, a réitéré son leitmotiv pour un vote massif jeudi prochain. «Notre liste est composée de militants réels, sincères et intègres, débordant de compétences, qui ont acquis une expérience sur le terrain des luttes. C’est l’une des listes les plus crédibles et propres», expliquera l’orateur à l’assistance. Afin de susciter l’engouement des électeurs à voter pour la liste portant le numéro 23, M. Bahloul développera «la réhabilitation de l’acte politique» qu’il expliquera en disant : «Nous voulons rendre espoir aux citoyens en mettant en exergue le discours du FFS. Nous ne sommes pas des militants de conjonctures et nous voulons faire aboutir un projet porteur d’espoir et de réconciliation. Un projet qui vise à réunir tous les Algériens pour construire un État de droit, un état démocratique, un état social tel que rêvés par les martyrs de la révolution et les fondateurs du FFS. Nous voulons préparer le terrain pour l’émergence de la 2ème République», clamera le candidat sous les applaudissements des présents. En réaffirmant les principes des candidats de cette liste qui n’ont pas adhéré à la politique pour devenir députés ou élus, M. Bahloul s’engagera publiquement à devenir le porte-parole de tous les citoyens : «Nous n’irons pas au Parlement pour bénéficier de privilèges mais pour être le porte-parole des jeunes, des chômeurs, des agriculteurs, des militants et de tous les citoyens exclus du développement. Nous allons tout mettre en œuvre pour traduire toutes les revendications et toutes les dynamiques de notre société et les amener au niveau de cette institution qu’est l’APN», a-t-il souligné. M. Bahloul estime également que quelle que soit la décision des électeurs, le FFS demeurera comme toujours aux côtés des citoyens et que sa candidature et celle de ses colistiers n’est pas conjoncturelle : «Nous nous engageons à accompagner le développement local au niveau de notre wilaya et si vous nous accordez votre confiance, en tant que députés, nous ferons de notre mieux pour débloquer les projets en souffrances qui minent le développement local. Si nous gagnons votre confiance, nos parlementaires assisteront les élus locaux, toutes obédiences confondues, dans leurs démarches pour lever les entraves administratives où qu’elles soient pour redynamiser le développement local», promettra M. Bahloul. En mettant en exergue la démarche de transition initiée par son parti, l’orateur insistera sur la mise en œuvre d’un changement pacifique : «Nous ne devons pas nous diriger dans le plagiat des révolutions. La solution d’une transition pacifique sans violence est préconisée pour arriver à ce changement : Consolider les acquis sociaux et démocratiques en préservant l’État pour changer le système, changer le régime et transiter vers une transition démocratique. Voilà ce que veut le FFS pour permettre à l’Algérie de s’engager vers la sérénité pour la construction d’un État social et de droit. Nous voulons changer le système et ce régime défaillant sur tous les plans», conclura M. Bahloul qui invitera l’assemblée à se rendre aux urnes, jeudi prochain, afin de faire «le choix du changement.»
Hafidh Bessaoudi
