Les enseignants dénoncent l’insécurité

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Soutenus par leurs élèves, les enseignants du lycée Ouarzedine Achour de Tizi-Gheniff ont enclenché, avant-hier dimanche, une grève illimitée.

«Celle-ci a été décidée, affirment les enseignants, afin de dénoncer l’insécurité qui règne autour et à l’intérieur de cet établissement». À noter que ce lycée a été entièrement paralysé parce que le mouvement de grève a été suivi à 100%.

Un enseignant gréviste citera l’incident qui a eu lieu dernièrement dans cet établissement : »Une personne étrangère a franchi le portail de l’établissement pour rentrer dans une salle de cours afin de frapper un élève devant le regard d’une enseignante transie de peur. N’était l’intervention énergique de ses camarades, ce lycéen aurait été lynché. C’est insupportable », s’écria notre interlocuteur.

Les grévistes relèvent, aussi, le cas de la fontaine publique sise devant le portail de l’établissement : «De nombreuses personnes s’agglutinent devant l’établissement pour remplir leurs jerrycans. Parfois, les filles sont malmenées par les délinquants. En tout cas, cette fontaine nous crée beaucoup de désagréments.

Aussi, juste au contrebas de l’annexe du lycée, il y a un stade devenu un lieu livré aux voyous et aux délinquants de tous bords», ajoutera le même gréviste. À signaler que les protestataires ont été reçus par le chef de daïra qui aurait «promis de régler le problème de la fontaine et du stade dans l’immédiat », confiera notre interlocuteur.

Selon le même enseignant, outre le problème d’insécurité, leur plateforme de revendications renferme plusieurs autres points. S’agissant d’une autre réclamation ayant trait au «remplacement de ce lycée par une nouvelle structure digne de ce nom», les grévistes exigent le déplacement du directeur de l’éducation, lui-même, au niveau dudit lycée.

« Nous interpellons le premier responsable de notre secteur au niveau de la wilaya à prendre au sérieux nos problèmes, sinon nous ne suspendrons pas notre grève », insisteront ces enseignants. Et à un autre d’enchaîner: « C’est inadmissible qu’en 2017, un élève doit traverser la rue pour rejoindre les sanitaires sis dans le lycée alors qu’il étudie dans l’annexe ».

Rappelons que ce lycée est l’un des meilleurs de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il a été classé, aussi, parmi les dix premiers lycées d’Algérie en matière de résultats au Bac, notamment au milieu des années 2000.

Amar Ouramdane

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