Présage d’une bonne récolte de cerises

Partager

Le temps clément des derniers mois dans la région d’Aïn El Hammam a favorisé une floraison abondante des cerisiers qui présentent, en ce moment de gros bouquets de cerises, encore vertes. Déjà les branches penchent jusqu’à presque toucher le sol. Ce qui fait la joie des paysans qui se frottent les mains à l’idée d’en tirer de substantiels bénéfices si de mauvaises conditions climatiques ne viennent pas contrecarrer leurs desseins. Cependant, cette abondance ne se remarque pas partout sur le territoire de l’ex-Michelet qui a subi les dommages d’un vent violent, il y a quelques jours. L’on rapporte que les cerisaies exposées aux intempéries ont été endommagées partiellement, notamment du côté d’Ath Bouyoucef. Un arboriculteur, propriétaire de plusieurs dizaines de cerisiers, pense que la saison «n’est tout de même pas catastrophique si le mauvais temps ne s’en mêle pas, encore une autre fois». Le gel et la grêle sont redoutés par les agriculteurs qui en ont fait l’amère expérience par le passé. À plusieurs reprises, en effet, suite à l’excès de pluie ou de grêlons, les cerises abimées, même partiellement avaient fini pas pourrir sur l’arbre. Ce qui est loin d’être le cas, heureusement, pour le moment où les premières cerises précoces sont partiellement rouges et ne tarderont pas à faire leur apparition sur le marché. Malgré cette relative abondance, les étals ne seront pas inondés contrairement à ce qu’on pourrait penser. Le nombre limité de cerisaies, rescapées des maladies et des incendies, ne peuvent faire face à la demande en cerises. Ce qui explique que depuis quelques années, les prix sont de plus en plus élevés, même sur le marché local. L’an dernier, un kilogramme de ce fruit rouge a été cédé à 1200 dinars au début de la cueillette et à plus de quatre cents dinars au plus fort de la saison. Conscients de cette situation où le cerisier est menacé de disparition, les services agricoles concernés ont initié, cette année, une opération de greffage à travers les zones montagneuses. Des plantations d’arbres seraient, indique un paysan, également envisagées pour l’année prochaine au profit des arboriculteurs locaux. Toute initiative est la bienvenue. Mais si l’envie de restaurer tout le patrimoine arboricole perdu existe, les pouvoirs publics devraient s’intéresser davantage à l’agriculture de montagne en général, et à la culture du cerisier en particulier. Pour le moment, la cerise, bien que produite localement, demeure loin de la portée des petites bourses. Tout laisse à penser qu’elle le restera encore pendant longtemps.

A.O.T.

Partager