Après la démonstration de force menée par les syndicats autonomes, en observant une marche nationale dans la wilaya de Béjaïa, l’intersyndicale de la fonction publique menace de reprendre le chemin de la protesta dès la prochaine rentrée sociale. Après la tenue de plusieurs mouvements de protestation, qui sont restés sans suite, les syndicats autonomes de la fonction publique ne comptent pas jeter l’éponge. En effet, une réunion d’évaluation aura lieu le 6 mai prochain pour tracer le programme d’action à entreprendre dès la prochaine rentrée sociale. «L’intersyndicale tiendra une réunion d’évaluation samedi prochain, pour tracer le plan d’action à mener dès la prochaine rentrée», a fait savoir le porte-parole du conseil des enseignants de lycées d’Alger (CELA), en l’occurrence M. Idir Achour. Par ailleurs, les syndicats autonomes des différents secteurs de la fonction publique se sont félicités de la réussite de leur marche nationale organisée, avant-hier, dans la wilaya de Béjaïa. Cependant, ils déplorent le fait que «plusieurs mois après la décision unilatérale prise au sein de la tripartite de supprimer la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge, le gouvernement persiste à vouloir imposer le fait accompli». L’intersyndicale autonome de la fonction publique soutient qu’elle a, «à maintes fois appelée le président de la République à intervenir pour faire annuler le nouveau texte de loi et associer les syndicats autonomes au débat des projets de loi afférents au monde du travail». Il y a lieu de rappeler que la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge, le projet du Code du travail et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs algériens constituent les points phares de la plateforme de revendications soulevée par les syndicats et à laquelle le gouvernement refuse toujours de donner suite. La coalition exige également «la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les travailleurs».
L. O. Challal.