La circulation automobile, pour infernale qu’elle soit à Béjaïa intra-muros ne suscite, en vérité, dans le meilleur des cas, que des palabres à en veux-tu, en voilà. “Elémentaire, mon cher, Béjaïa étouffe”, remarque le Don Quichotte local, toujours prêt à en découdre avec le reste du monde…Les carrefours de la cité sont autant de goulots d’étranglement propices à tous les bouchons, ceux impressionnants de longueur et ceux qui mettent en lice une poignée de véhicules qui offrent l’absurde particularité d’être drivés par des conducteurs irascibles qui ne veulent à aucun prix céder un pouce de leur priorité, réelle ou supposée. Si ailleurs, on parle de trémies, de déviations, de ponts, à Béjaïa toujours en retard d’un progrès, ces dispositifs anti-bouchons ne sont encore que des vœux pieux, des utopies encore en gestation, sorties de l’imagination de citoyens… rêveurs ! On parle bien de trémies, trois selon les plus zélés des faiseurs de rumeurs dont les études seraient achevées. Mais qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, des études à la concrétisation sur le terrain ! Surtout à Béjaïa où pullulent serpents de mer et projets pharaoniques par leurs délais de réalisation extensibles à l’infini…A Béjaïa et au final, les idées foisonnent, les études souvent rondement menées, mais de palpable, rien, que dalle, oualou !Au rythme où vont les choses, avec une croissance du parc automobile en constante expansion et des routes conçues pour un trafic 100 fois moindre, Béjaïa n’est pas loin de l’asphyxie.
Mustapha Ramdani
