Djamel Ould Abbès, qui réagissait aussitôt la conférence du ministre de l’Intérieur bouclée, refuse de parler d’échec malgré que son parti s’est contenté de 164 sièges contre 220 en 2012. «Le FLN demeure le premier parti dans le pays avec le nombre de sièges et de votants». Et de préciser en contestant même indirectement les chiffres avancés par Bedoui. «Bedoui (ministre de l’Intérieur) n’a pas compté les trois sièges de la Communauté nationale à l’étranger et un siège à Relizane», fait-il remarquer. «53 partis politiques ont participé à ces élections et 36 partis sont au Parlement. Les voix se sont dispersées. Nous sommes et nous resterons à la première place», explique-t-il. Le secrétaire général du FLN dit avoir espéré avoir plus de sièges, «mais on reste la première force politique en Algérie. Il n’y a pas de recul», persiste-t-il. En outre, en évoquant une très probable union avec le RND pour constituer une majorité, Djamel Ould Abbès ne veut pas entendre parler d’alliances : «Ne parlons pas d’alliance ! Nous ne sommes pas alliés aux autres, ce sont les autres qui doivent s’allier à nous. Nous nous sommes ouverts. S’ils veulent venir travailler avec nous, on leur dira bienvenus», dit-il. Selon lui, «le parti accueillera favorablement la participation de n’importe quel parti au gouvernement dans le cadre du programme du Président». En évoquant le Président, il concède également que ce dernier reste le seul à décider de celui qui sera le Premier ministre, même si le FLN parait, à priori, le parti qui devrait proposer un nom au vu du score réalisé. De son côté, le RND s’est déclaré satisfait du résultat réalisé par le parti : «À l’issue de la collecte des résultats préliminaires du scrutin du 4 mai auprès de ses structures locales, le RND relève avec satisfaction une progression de près de 50% du nombre de ses députés passés de 68 en 2012 à une centaine», écrit Ahmed Ouyahia dans un communiqué. «Le RND s’engage à mobiliser ses députés au service de la mise en œuvre du programme de Son Excellence le Président M. Abdelaziz Bouteflika, ainsi que la concrétisation de son propre programme présenté durant la récente campagne électorale », ajoute le chef du RND. Le président du MSP, Abderrazak Makri, s’est exprimé lui en chargeant violement ceux qui ont appelé au boycott : « Avec tout mon respect, vous les boycotteurs, qu’allez-vous faire maintenant ? Vous avez exprimé votre volonté en toute liberté et souveraineté. Nous étions d’accord avec vous dans l’analyse de la crise et on n’était pas d’accord par rapport au départ des institutions (…) On a vu de nos propres yeux comment les urnes ont été bourrées en votre nom. Pour vous, nous avons prolongé la vie du système avec notre participation. Et nous aussi, nous pensons que vous avez prolongé sa vie à travers votre boycott», tranche-t-il.
Synthèse de Hocine M.