Le projet de réalisation d'une antenne administrative au village Aftis, un village agropastoral situé à 5 km du chef-lieu communal de Boudjellil, semble s'éterniser, au grand dam de ses quelque 2000 habitants.
En effet, les travaux sont à l’arrêt dans ce sempiternel chantier depuis plus d’une année. Située à proximité de l’embranchement de la RN106 et du CW42 A, l’antenne administrative, toujours à l’état de projet, est une structure en R+1.
La valse d’arrêts et de reprises des travaux au niveau de ce chantier excède les habitants de cette bourgade : «Cela fait des années que nous attendons la réception de cette antenne administrative, mais peine perdue.
Comme peut-on parler du rapprochement de l’administration du citoyen avec ce genre de projets qui traînent depuis des années? Moi, j’aimerais bien me rendre au niveau de cette antenne pour me faire délivrer des documents, au lieu d’aller jusqu’au chef-lieu communal avec la distance et le manque de transport que cela implique», fulmine un habitant du village. Cependant, l’indisponibilité d’une antenne administrative n’est pas le seul problème auquel les Aftissois sont confrontés.
En effet, il y a aussi d’autres structures publiques qui y font défaut, à l’image d’un bureau de poste. Il n’y a, effectivement, pas la moindre ombre d’un bureau de poste dans ce village, pour délivrer les usagers d’Algérie Poste et de leur épargner les longues distances qui les séparent des agences postales de Tazmalt et d’Aït R’zine, où ils se rendent pour diverses prestations.
Les jeunes de la localité sont également dans le désarroi, car ils ne disposent ni d’un stade ni d’un foyer de jeunes. La santé y est aussi « malade », car dans ce village seule une unité de soins, sous-équipée de surcroît, offre des services minimes. Seul un infirmier y officie. Pour leur part, les collégiens du village, qui suivent leurs études au niveau du CEM « Malek Boudjemaâ », situé à Allaghane dans la commune de Tazmalt, ne bénéficient pas du ramassage scolaire, car il n’existe pas de transport scolaire inter-communal.
Ces élèves doivent parcourir, en conséquence, une distance de 6 km en aller-retour en longeant la RN106, et surtout en passant par le pont d’Allagnane. Ce dernier est un véritable coupe-gorge où les élèves risquent, chaque jour, leur vie avec la circulation routière.
S. Y.