À quand un marché hebdomadaire ?

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Le chef-lieu communal de M’Kira, Tighilt Bouguenni, se transforme chaque dimanche et mercredi en un marché hebdomadaire.

En effet, la rue principale et les lieux adjacents sont envahis par des marchands ambulants qui exposent leur marchandise partout et notamment sur les trottoirs.

Si les commerçants ont interpellé les autorités concernées à ce sujet, car, signalons-le, ceux-ci viennent entraver leur activité commerciale, les responsables de l’éducation ne sont pas en reste.

En premier lieu, les enseignants du CEM « Frères Boufateh ». Cet établissement, se trouvant au cœur de ce chef-lieu, est «obstrué» par les véhicules que leurs conducteurs stationnent justes devant le portail. «Mais ce qui empoisonne notre quotidien, par-dessus tout, ce sont ces marchands qui utilisent des haut-parleurs. Ils crient à tue-tête au point où nos élèves n’arrivent plus à se concentrer. Les dimanches et mercredis sont pour moi une torture morale », répondra, dépité, un enseignant de ce collège.

Et à son camarade de lui emboîter le pas: «On dirait que nos responsables, entendre par là le maire et ses adjoints, n’entendent pas ces bruits. Et pourtant, la mairie n’est qu’à quelques mètres de ce charivari. Nous les interpellons afin qu’ils éloignent ce marché du centre-ville. Il cause beaucoup plus de désagréments que de profits».

Quant aux élèves, ils disent qu’ils sont distraits par ces marchands qui vantent leurs produits à hauts décibels. «Il est quasi impossible de se concentrer. C’est insupportable. En pleines compositions, c’est encore pire. En tout cas, nous demandons à nos parents de signer une pétition, pour exiger des autorités locales de trouver une solution à ce problème épineux », notera un élève de la quatrième année moyenne.

De leur côté, les commerçants, regroupés en une association, comptent refaire le coup de 2015 en allant vers une action « Ville morte ». «Nous souffrons des agissements de ces marchands, mais aussi des automobilistes qui garent leurs véhicules devant nos locaux.

C’est infernal. Les jours de marché sont une perte sèche pour nous. Si les autorités veulent renflouer les caisses de l’APC, elles n’ont qu’à trouver un endroit pour implanter un marché. Ce n’est pas sur la chaussée qu’il faut autoriser une telle activité », estimera un commerçant visiblement très agacé par cette situation.

Amar Ouramdane

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