Fermée pour absence d’infirmier

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La salle de soins du village Helouane, situé en haute montagne, ne fonctionne plus comme avant.

Et pour cause, depuis le départ en retraite du seul infirmier qui y officiait, aucun autre n’y a été affecté. «Aujourd’hui, elle est réduite à une structure qui n’assure aucun soin la majeure partie du temps, même si le médecin et le dentiste viennent une fois par semaine pour ausculter les malades », confie, d’emblée, le président du comité de village, M. Mohamed Belkadi.

Ce dernier dit avoir saisi plusieurs responsables à travers des missives. «Que M. le directeur de la santé de la wilaya, M. le chef de daïra de Boghni, le maire et M. le ministre de la Santé et de la Population sachent que l’activité, que connaissait notre salle de soins auparavant, est aujourd’hui à l’arrêt faute d’un infirmier ».

Et d’expliquer: « Deux infirmiers étaient formés pour prendre ce poste, malheureusement, après leur formation, ceux-ci ont été affectés au centre de santé de Bounouh-centre. Par ailleurs, nous vous informons que nous avons appris qu’une infirmière, qui devait être affectée à la salle de soins de Helouane, est maintenue à Bounouh. Nous attendons toujours la réponse à ce sujet parce que ce problème a été soulevé à l’EPSP de Boghni. Il est temps de dépoussiérer cette affaire ».

À travers cette requête, le signataire de cet écrit ainsi que les habitants de Helouane souhaitent faire réagir les responsables interpellés. À signaler qu’actuellement pour une simple injection, un changement de pansement ou un vaccin, les habitants de ce village, o&ugrave,; faut-il le souligner, le transport manque, doivent se déplacer au chef-lieu ou encore à Boghni, moyennant des dépenses supplémentaires.

«Rien ne manque dans cette salle. Nous avons même refait la peinture du logement de fonction au lendemain du départ en retraite de l’infirmier. La salle de soins et l’appartement, de type F5, risquent de se dégrader au fil des mois s’ils ne sont pas occupés de sitôt », insiste Mohamed Belkadi.

À noter, par ailleurs, que la couverture sanitaire dans la commune de Bounouh est en deçà des espérances de la population, sachant que le centre de santé du chef-lieu ne répond pas aux normes d’une polyclinique.

Amar Ouramdane

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