Pas moins de trente entreprises détentrices de marchés de réalisation de divers projets au profit de l’APC d’Akbou sont montées au créneau pour dénoncer «le retard flagrant enregistré par cette dernière pour le règlement de leurs situations financières».
«Nous sommes une trentaine d’entreprises à protester contre la non régularisation de nos situations financières qui se sont accumulées depuis plusieurs années», a indiqué un responsable d’une entreprise lors d’un rassemblement de protestation, organisé, en fin de semaine dernière, devant le siège de la mairie d’Akbou.
Au total, 200 projets, dans les secteurs du bâtiment, de l’hydraulique, des travaux publics ou dans l’aménagement urbain et la viabilisation des réseaux divers, ont été confiés à ces entreprises. «Nous avons procédé à la réception définitive des projets et on s’est acquittés de la caution d’une bonne exécution, mais on n’est pas payés à ce jour. Nous avons des factures impayées datant de plusieurs années», tempête un entrepreneur. Les multiples réclamations et requêtes faites auprès de l’administration n’ont pas abouti à ce jour, déplore-t-on.
«Cela fait un mois et demi que nous courrons pour trouver une solution, mais en vain. Nous avons vu avec le chef de daïra et écrit au wali, mais, nous n’avons eu droit qu’à des promesses sans lendemains», a-t-on encore indiqué. En outre, l’un des protestataires a expliqué que le contrôleur financier (CF) refuse d’approuver les factures qui lui sont présentées par ces entreprises, arguant l’«absence de signature de l’APC d’Akbou».
Par ailleurs, il est à noter que l’APC d’Akbou a été secouée par une crise entre ses élus au lendemain des élections locales de 2012. Des dizaines de milliards de centimes dorment dans les caisses de cette collectivité et restent inexploités à cause d’un blocage qui a duré le long de l’actuel mandat. Résultat : le développement de la commune s’est retrouvé pris en otage, le cadre de vie des citoyens s’est dégradé et des entreprises demeurent impayées.
B. S.