Activités commémoratives des massacres

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La Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a abrité, hier et avant-hier, des activités commémoratives des événements de 8 mai 1945.

Plusieurs expositions de livres d’histoire, de photographies ayant trait aux massacres de 8 mai 1945, des dessins d’élèves de Mekla, choisis dans l’atelier de la Maison de la culture pour l’occasion, étaient au programme. Une conférence sur l’historique du carnage du 8 mai 1945 et la projection du film La Déchirure faisaient partie également menu de cette commémoration.

Invité à une exposition de photographies du 8 au 13 mai courant, l’écrivain et poète Mohamed Attaf a émerveillé les nombreux visiteurs par sa passion pour la photographie. «L’Algérie des Lumières» était le thème de son exposition de photographies.

Considérée comme le 8e art, la photographie de M. Attaf fait visiter et découvrir au visiteur, en l’espace d’un temps record, les splendides et les merveilleux sites que l’Algérie recèle. Muni d’un simple appareil photo (non professionnel), ce grand passionné de la littérature et de la photographie a sillonné tous les coins et recoins de l’Algérie profonde : de sa Kabylie natale jusqu’aux fins fonds du désert, en passant par les Hauts-plateaux.

Ainsi, l’on trouve dans la partie réservée à la Kabylie des photos «du patrimoine en ruines» : des Ikoufène, des femmes en train de rouler du couscous, des berceaux de l’enfance, des sources, des concerts de femmes (Urar n tlawin), mais aussi l’immortelle photo de ce bâtisseur infatigable de la Kabylie : l’âne.

Du côté du Sud, exactement à Tassili N’Ajjer, le visiteur aura à contempler la résidence des monolithes immémoriaux. À Timimoun, l’on tombe face-à-face avec la majestueuse photo de Bab Essoudane. De Boussemghoun, M. Attaf revient avec une superbe photographie de l’épave du vieux ksar.

À El Oued, l’amateur de la photo a succombé au charme de la ville aux 1000 coupoles, idem pour El Bayed et Biskra, avec, respectivement, ces empreintes de dinosaures de 1000 ans et Canyon du Ghoutri. «Dommage que ces sites ne soient pas vraiment protégées», se désolera M. Attaf qui déclare que cette exposition se veut «une affirmation des expressions qu’il faut savoir déceler, des gestes à décrypter, des silhouettes et des configurations à contempler…». Et d’ajouter : «C’est ma façon à moi de prendre part à la sauvegarde de ce patrimoine».

Hocine Moula

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