Après plus de deux semaines depuis son lancement, la foire commerciale organisée au niveau de l’ex-siège ONACO a atteint des records d’affluence.En effet, plus de 1.500 visiteurs qui y viennent de toute la vallée sud de la wilaya et même des localités limitrophes de Boumerdès et Bouira, sont enregistrés chaque jour. “Les citoyens viennent surtout en famille bien que les jeunes lycéennes et lycéens n’hésitent pas à arpenter les allées de l’exposition lorsqu’ils ont un temps libre”, nous a confié un des responsables. Par ailleurs, si cette manifestation commerciale, qui a regroupé pas moins de 51 exposants, offre à la localité de Draâ El Mizan, tout au long d’un mois durant, un lieu d’animation et de rencontre, elle a permis aussi à une trentaine de jeunes désœuvrés une occupation lucrative qui les fait sortir de leur statut de sous-homme. En effet, dix jeunes hommes qui se connaissent entre eux, car le chômage les réunit quotidiennement, sont recrutés en tant qu’agents de sécurité et s’acquittent avec brio de leur tâche. “Ces jeunes méritent un sort meilleur et vous pouvez constater, quand on leur donne une chance de travailler, qu’ils se métamorphosent car ils retrouvent leur dignité d’hommes et se sentent appartenir maintenant à la société”, nous a confié un exposant. Ainsi, placés en des endroits d’où ils peuvent surveiller les allées et venues des visiteurs, ainsi que les stands, ces jeunes assurant la quiétude et l’ordre à l’intérieur du grand hangar, interpellent parfois les groupes qui s’attardent trop au même endroit et obstruent la circulation. Les exposants pour leur part, ont fait aussi appel au service des autres jeunes de la localité en qualité de vendeuses ou de vendeurs.Au demeurant, les commerçants ont aussi exprimé leur satisfaction quant aux déroulement de cette foire commerciale. Ainsi, pour M. A. B., jeune commerçant ambulant, originaire de M’kira, s’il regrette le fait que ses affaires marchent plutôt mal malgré les rabais consentis à cause de la pauvreté qui caractérise cette région, au moins il se permet un mois de congé. De plus, il n’a plus affaire aux déplacements quotidiens d’un marché à un autre, à déballer et remballer sa marchandise, surtout en ces journées de pluie : Ici, il est au moins au chaud et en sécurité. Pour Saïd, marchand de chaussures, et non moins gérant d’un KMS que tous les correspondants locaux de la presse fréquentent, les affaires vont plutôt bien d’autant plus que ses soldes vont de 25 à 70%.“Heureusement que les clients qui viennent de loin n’ignorent pas jusqu’où va ta gentillesse, car s’ils s’étonnent des rabais qui atteignent les 70%, ils ne savent pas qu’ils peuvent aller jusqu’à 100%”, lui a lancé, au cours de notre visite, un de nos confrères.Pour le côté ambiance, chacun y va de sa musique et de son genre mais dans le strict respect des us et coutumes de la région et surtout sans gêner les autres, et ce bien que le lieu soit couvert.
Essaïd N’aït Kaci