L’ail qui a défrayé la chronique cette année il y a peu, en atteignant des prix inimaginables, baisse sensiblement à la faveur de l’arrivée de la nouvelle récolte.
Ce qui ne manque pas de ravir les consommateurs qui commencent à se constituer des stocks en prévision de l’hiver et «pour le mois de carême, période que les commerçants mettent à profit pour augmenter les prix», insiste un client.
Ainsi l’ail de la nouvelle récolte vient de connaître une importante baisse. En moins d’un mois, le prix du kilo, qui était de 400 DA, est passé rapidement à 75 DA, avant-hier, sur le marché des fruits et légumes d’Aïn El Hammam.
D’autres produits ont également connu une chute, après avoir franchi des seuils inabordables aux bourses moyennes. Difficile d’imaginer, il y a quelques jours seulement, un kilo de courgette de bonne qualité à 50 DA ou moins.
En certains endroits, les consommateurs peuvent, désormais, l’acheter à 30 DA. Il en est de même pour le poivron et de la tomate dont les prix sont affichés, respectivement, à 60 et 50 dinars, après avoir dépassé le seuil des 150 dinars, il n’y a pas longtemps. Si les aubergines ou le fenouil stagnent entre 60 et 90 dinars, les clients ne se plaignent pas pour autant.
«De toute façon, ce ne sont pas des produits incontournables, comme la carotte et l’oignon» commente un client. Si le premier garde toujours la cote à 60 dinars, le second, qui «traine» dans tous les coins du Souk, ne dépassent pas les 25 DA, alors que la salade est cédée à 50 dinars, voire moins.
Les haricots verts à plus de 150 dinars ou les petits pois, qui n’arrivent pas à descendre de 100 dinars, sont considérés comme étant «toujours chers», en attendant l’arrivée des récoltes de l’été. C’est surtout la pomme de terre qui remplit les couffins des chefs de famille, ces derniers jours. Bien qu’il demeure toujours cher, ce tubercule inévitable au sein de la cuisine, est cédé entre 35 DA et 45 DA le kilo.
Les clients en achètent par sacs de cinq à dix kilogrammes. En dépit de ces baisses des prix, les citoyens demeurent sceptiques et appréhendent l’arrivée du mois de carême. «Les spéculateurs, comme chaque année, ne manqueront pas de pratiquer la rétention de certains produits, pour les revendre à des tarifs inabordables», indique un fonctionnaire rencontré au niveau dudit marché. Et de renchérir : «Les services de l’État doivent veiller à ce que les pauvres passent un mois de carême correct»
A. O. T.
