«La situation du club me fait très mal. On s’est sacrifiés pour atteindre le haut niveau et du jour au lendemain, on s’est retrouvés au fond du puits. 4 mois en arrière, on était au sommet africain. Il est vraiment malheureux d’en arriver là. Le club est pris en otage par certaines personnes».
Abordant la période Zahir Atia, Arab Bennai a révélé : «Effectivement, j’ai intégré le CA sous la présidence de Zahir pour l’aider. J’ai même payé la prime du match du CRB. Mais je n’ai pas pu continuer à cause de ses décisions unilatérales et la domiciliation de la finale de la coupe de la CAF à Blida. Chose que je ne pouvais cautionner’’.
«Les actionnaires ont échoué et n’ont pas le droit de désigner un président»
Commentant la dernière réunion des actionnaires, l’ex-président du CSA/MOB n’est pas allé par 36 chemins, pour critiquer les initiateurs de cette réunion en avouant que “la situation actuelle du club doit inciter les actionnaires à chercher les moyens, pour trouver de l’argent nécessaire et débloquer la situation. Au lieu de designer un président, ils auraient dû discuter du déplacement de l’équipe à Batna où elle a failli déclarer forfait. Ils doivent se concentrer sur les priorités. J’ai décidé d’assister à la réunion des actionnaires de dimanche prochain».
«Il y a des actionnaires qui ont réussi leur sale besogne de rétrograder le club»
Critiquant certains actionnaires, le conférencier déclare : “Certains actionnaires sont venus au MOB spécialement pour la descendre aux enfers. Après avoir atteint leur objectif, ils essayent actuellement d’enfoncer encore plus le club avec le cumul de dettes. Ces gens-là sont nouveaux au MOB et ils n’ont jamais vécu les moments difficiles qu’on a vécus dans les divisions inferieures et tous les sacrifices qu’on a consenti.’’ Sur le sujet du CSA/MOB, l’orateur assure: «Si j’étais encore président du CSA, le MOB n’aurait jamais descendu (…). Honnêtement, je me demande quel est le rôle du CSA actuel, alors qu’à mon époque, j’ai transféré 17,4 milliards lors de la saison du sacre de la coupe d’Algérie.’’
«Le MOB a besoin d’un grand industriel ou d’une entreprise publique»
Abordant l’avenir du club et les solutions pour la sortie de crise, Arab Bennai pense que le MOB, à l’image des autres clubs au niveau national, mérite une entreprise économique ou un grand industriel privé : «Notre wilaya dispose de grands opérateurs économiques et de grandes sociétés étatiques qui peuvent aider le club. Personnellement, je suis prêt à m’associer avec les autorités locales, le maire et 12 nouveaux députés, pour aller chez Sellal et défendre la cause des Crabes. On est tous des algériens et on doit avoir notre part de Sonatrach. Les autorités locales doivent débloquer l’argent rapidement, pour régler certaines situations de joueurs et éviter les soucis de la CRL.’’
«Je n’ai pas encore récupéré mes 720 millions
Commentant les aides octroyées à son club préféré, Bennai informe: «Ça fait presque 2 ans que j’ai prêté au club 720 millions et jusqu’à maintenant je n’ai rien récupéré, alors que d’autres ont tous pris leur argent. Ce n’est pas normal.’’
«Je serai disponible pour intégrer le directoire s’il est installé»
À une question sur sa disponibilité à intégrer le directoire, si les actionnaires en décident ainsi, le premier président de la SSPA/MOB a répondu : «Pour l’intérêt du club, je serai prêt à incorporer le directoire, si on me sollicite, pour gérer les affaires courantes du club et les 5 matchs qui reste et bouger en même temps, à gauche et à droite, pour dénicher une entreprise étatique ou un opérateur économique capable de gérer le club des martyrs.’’
«Personnellement, je suis pour la dissolution de la SSPA/MOB»
Par actions du MOB, le conférencier fait savoir: «Certains actionnaires ont proposé sa dissolution et je soutiens cette idée, car la société est déficitaire. Donc, il vaut mieux la dissoudre. Activer pendant une année comme club amateur et penser à recréer une autre entreprise sur des bases solides est le seul salut pour notre club en ces moments de crise».
Propos recueillis par Z. H.