S. Ait Hamouda
Il est devenu abstrait de tenir un discours truffé de contre-vérités et de jaser sur le contraire en pareils cas. Qu’il, Riadh Mouakher, ânonne à qui veuille l’entendre des énormités, du genre «que notre armée est aussi vulnérable que l’armée irakienne», c’est le genre de bêtises que l’Algérien ne veut pas entendre, mais alors pas du tout !
Surtout lorsque le Président tunisien se bouche les oreilles et fait mine de ne pas entendre. Qu’il en soit ainsi, que l’État de ce pays, ingrat devant le Seigneur, devienne malentendant au point de donner raison à un ministre qui semble vouer la haine la plus viscérale à l’Algérie, cela est normal.
Il n’entend ni remercier son bienfaiteur, ni être plus digne de la confiance de ses vis-à-vis qui de surcroit le protègent. Sentir au fond de soi cette sensation et l’assumer de malveillance haineuse à l’égard d’un pays ami est on ne peut plus vipérin. L’ingratitude c’est connue, elle procède de ressentiment, d’inhibition et de rancœurs enfouis dans ses tréfonds nauséabonds.
Et puis, qu’est-ce qui a amené le sieur à s’épancher avec une foultitude de contre-vérités à l’endroit de notre armée qui l’a pourtant aidé, lui a porté assistance et soutenu dans les moments périlleux. Ainsi vont nos voisins, à bien des égards peu soucieux du bien que leur consent l’Algérie.
«Dieu protège nous de nos amis, quant à nos ennemis on s’en charge», l’adage est valable pour le cas présent, à plus forte raison quand on fait l’amère expérience, comme c’est le cas dans cet imprévu, imprévisible entre voisins. Il va sans dire que lorsqu’on se laisse aller à des turpitudes telles que ces mots pleins de sens et de contre sens, il y a comme hiatus qu’on ne peut comprendre sans colère.
Et la colère dans cette grosse bévue est plus que justifiée. N’en déplaise à nos amis de l’État tunisien. Que cela soit en amont ou en aval de tout ce qu’ils expriment, il reste que l’Algérie et son armée n’ont rien à cirer de ce que dit un ministre tunisien qui ne connait rien de l’Algérie ni de ses forces militaires.
S. A. H.

