Le rôle et la situation des PME algériennes en débat

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À l’initiative de la faculté des sciences économiques de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, un colloque national sur ‘’le rôle des petites et moyennes entreprises dans la relance de l’industrie nationale’’, s’est tenu hier.

C’était en présence, notamment, d’enseignants universitaires, spécialistes de l’économie, et d’entrepreneurs, venus de plusieurs wilayas du pays. Ainsi et selon la fiche technique de ces journées d’étude, une multitude de thématiques ont été retenues, à l’image de «La situation des PME exportatrices algériennes».

«Le rôle des PME dans l’industrie algérienne», «L’analyse de la performance des PME algériennes à l’international», «L’influence de la localisation de la PME sur la croissance et sur le développement à l’international», et «Les territoires innovants pour les PME».

La première conférence, qui a été donnée durant la matinée d’hier par le docteur Kaci Si Youssef de l’université de Bouira, portait sur l’analyse de la situation des PME en Algérie, sur le rôle dans la nouvelle approche économique et sur les nouvelles dispositions de loi, adoptées dans le cadre de la loi des finances 2016.

Ainsi et selon l’intervenant, « l’Algérie a adopté, à partir de 1996, une approche pédagogique et économique, visant à introduire et à encourager la création des petites et moyennes entreprises ». Le Dr Kaci Si Youssef citera l’exemple des unités de crédits et d’accompagnements, des projets créés dans cette optique, à l’image de l’ANSEJ, l’ANEM, l’ANGEM et la CNAC.

Des unités publiques qui disposent, selon lui, « d’un double objectif à travers la création et la promotion des PME ». L’intervenant affirmera que le financement des projets de jeunes chômeurs vise, en premier lieu, à relancer l’indice économique local dans une première étape et à installer des bases solides, en second lieu, pour que l’Algérie abrite une industrie solide et compétente, via le secteur de la sous-traitance : «La sous-traitance est devenue un secteur hautement stratégique à travers le monde. L’Algérie a opté, depuis une dizaine d’années, à introduire et à développer la petite et moyenne entreprise, dans le cadre de sa stratégie de la relance industrielle. Les choses se sont accélérés avec la chute des prix du pétrole, et le gouvernement algérien est passé à une étape supérieure, notamment en adoptant des facilités administratives importantes, pour l’encouragement des jeunes exerçant dans le secteur des PME et de la sous-traitance», a-t-il affirmé.

Le Dr Si-Youssef ajoutera que le secteur des PME s’est sensiblement développé après l’adoption de la loi des finances 2016. Il citera l’exemple de la wilaya de Bouira, où pas moins de 7700 petites et moyennes entreprises ont été créées à partir de la fin de 2016, avec la création de plus de 16 600 postes d’emploi directs : «Ces projets constituent une véritable richesse pour le secteur industriel à grande échelle. Par exemple, la création d’une usine de montage de véhicules avec une production de 10 000 voitures par an demande l’existence de plus de 500 PME qui travailleront via la sous-traitance. La wilaya de Bouira peut, aujourd’hui, accueillir une usine de montage de véhicules, surtout que les PME existantes disposent d’une importante maniabilité et d’une flexibilité technique qui permettront d’adopter la demande de l’usine très facilement», a-t-il conclu.

À noter que le séminaire se poursuivra encore aujourd’hui, et les participants devrons établir un rapport de recommandations qui sera adressé au forum des chefs d’entreprises (FCE) et au ministère de l’Industrie.

Oussama K.

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