Les moustiques se sont de nouveau manifestés à M’Chedallah dès la deuxième semaine du mois d'avril et mènent la vie dure aux citoyens.
D’aucuns se plaignent de nuits blanches à cause de ces bestioles. Mais les plus touchés, sont, bien évidemment, les nourrissons, car ayant la peau fragile. En effet, de nombreux citoyens riverains d’Assif n’Sahel, au même titre que ceux de Vouaklan, la Nouvelle-ville et de Raffour, dans la commune de M’Chedallah, ou encore ceux d’Ighrem et de la cité La gare, chef-lieu de la commune d’Ahnif, font part d’une invasion généralisée de moustiques depuis l’installation du climat chaud.
Les piqûres de ces insectes, affirment-ils, provoquent des abcès et des cloques accompagnés d’insupportables brûlures et démangeaisons. Les quelques opérations de démoustication engagées par les services d’hygiène semblent n’être d’aucune utilité, avancent ces citoyens qui exhibent des traces de piqûres sur les bras ou les visages, boursouflés.
Serait-ce le produit insecticide utilisé qui est inefficace ou s’agit-il d’une nouvelle espèce de moustiques réfractaire à ces produits ? Telle est la question que se posent les citoyens de la région. Sur un autre volet, il convient de signaler que les plus importants foyers de ces parasites sont les rejets d’assainissement, tels celui d’Achadhoukh, à Raffour, et Tafthist, à Vouaklan, à proximité de la ferme pilote.
Des rejets déversés tous les deux dans le lit d’Assif n’Sahel, en parallèle à des dizaines d’autres de moindre importance, le long des berges de cette rivière. À ces rejets s’ajoutent d’incalculables dépotoirs et décharges sauvages qui constituent aussi des lieux de prolifération de toute espèce d’insectes, comme en témoignent ces nuées spectaculaires de moustiques visibles à l’œil nu, qui se déplacent aux alentours de l’oued, telles des colonnes de fumées avant d’infester les centres habités à la tombée de la nuit et mener la vie dure aux citoyens.
Un traitement spécial à grande échelle par des camions épandeurs s’impose donc, comme cela a été fait en 2006 lors de l’apparition de le bluetongue qui a décimé des troupeaux entiers d’ovins. D’autant plus que même les insecticides utilisés par les citoyens, eux-mêmes, ont démontré leurs limites.
De l’avis de ces derniers, les services de l’environnement, de la prévention et ceux de l’hygiène doivent se pencher sur ce cas, car les moustiques sont des vecteurs de diverses maladies, telles que le paludisme et la leishmaniose. Les premiers à se plaindre de ces dérangeant parasites sont les citoyens de Raffour, village bordé des côtés Sud et Nord-ouest par des cours d’eau d’Assif N’sahel et celui d’Iwakuren.
Cela en plus des nombreux dépotoirs sauvages qui l’encerclent étroitement de tous côtés et qui sont des lieux favorables pour la reproduction des moustiques, du fait d’une importante présence d’humidité. Des membres du collectif des représentants de ces citoyens ont fait part d’une impressionnante invasion de cette nouvelle espèce de moustiques d’une couleur qui vire au jaune et extrêmement agressive.
À noter qu’elle résisterait à tous les traitements insecticides classiques, utilisés avec succès par le passé. Du côté du bureau d’hygiène (BHC) de la commune de M’Chedallah, l’on apprendra que la campagne de démoustication et de dératisation a été lancée depuis la dernière semaine du mois d’avril et cible toutes les agglomérations de la commune et les lieux qui constituent des foyers de ce genre de parasites.
Seulement, l’équipe est composée uniquement de deux éléments dotés de pulvérisateurs manuels à dos, pour un si vaste territoire. Le produit utilisé est le ‘’Deltametrine’’ pour les moustiques et le « Nophar 01 » pour les rats et souris. Il y a lieu de rappeler que la plupart des communes ont été dotées d’un pulvérisateur dorsal motorisé en juin 2012, lors de la dernière apparition de la mouche Bluetongue qui s’est attaquée au cheptel ovin.
Un équipement très efficace qui permet de traiter d’importantes surfaces rapidement, mais qui n’est plus utilisé pour des raisons que nous ignorons.
Oulaid Soualah