Le prochain gouvernement gagnerait à être élargi

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S. Ait Hamouda

L’heure de la formation du gouvernement est venue et avec elle les tractations pour ce faire. Si Sellal est maintenu à son poste comme le subodore Mokri, il est quasi sûr que le MSP aura ses hommes au gouvernement, aux côtés du FLN et du RND. Le MPA et TAJ auront vraisemblablement et logiquement autant, au vu des scores réalisés.

Ils ne seront pas les seuls certainement. Cela dit, c’est à un gouvernement élargi auquel l’on peut s’attendre. Mais est-ce suffisant pour la paix sociale pour, conformément aux promesses faites aux électeurs, les satisfaire et garantir aux Algériens une législature digne ? Il est attendu, certes, un exécutif formé en majorité du FLN et du RND, mais avec quelques démocrates et quelques islamistes en forces d’appoint et d’équilibre.

Ce qui pourrait retenir l’attention de l’opinion publique dans la composition du gouvernement, les ministères de souveraineté et les autres, est à non-pas douté problématique. D’une part, les ministres seront des technocrates et des politiques et, d’autre part, ceux qu’on appelle pour faire de la figuration représentative pour une raison ou une autre.

Le tout étant de parvenir à une plus large représentativité des sensibilités mais aussi des régions. Il est notable que pour composer un gouvernement qui ne soulève pas l’ire des électeurs, il va falloir mettre les ingrédients nécessaires en désignant «l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut», ce qui n’est pas facile. Parce qu’à cet égard, il n’est pas du tout loisible de trouver la perle rare qui puisse satisfaire tous les citoyens qu’ils soient abstentionnistes, votants nuls ou votants pour une liste.

La difficulté est de faire montre de gouvernance sans tache, sans pour autant chercher à leurrer les gens dans un tout venant, islamistes, démocrates, conservateurs. Les ministrables sont logiquement à trouver parmi les Algériens instruits, patriotes et de bonne foi et non parmi les opportunistes, les loubards et autres dilettantes farfelus.

Qu’il en soit pour les électeurs tout comme pour l’élu (e), la bonne gouvernance se juge à l’aune des actions justes et porteuses de progrès et de bien-être pour tous. Néanmoins, il nous faut des ministres compétents dans leur domaine, un point c’est tout.

S. A. H.

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