Les entreprises en difficulté, activant dans le domaine du BTPH, bénéficieront d'un échéancier, pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et des cotisations sociales.
Confrontées à des problèmes financiers en raison de la baisse de la commande publique, ces entreprises bénéficieront également de l’annulation des pénalités de retard des projets. C’est du moins ce qu’a affirmé, avant-hier, le vice-président de l’Association nationale des entreprises algériennes (ANSA), Nabil Hedjazi, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
Selon lui, environ 60% de quelque 3 500 entreprises du bâtiment et des travaux publics éprouvent de fortes difficultés à poursuivre leurs activités. Le vice-président de l’ANSA a, lors d’une rencontre tenue le 26 avril dernier avec le Premier ministre, tiré la sonnette d’alarme sur ‘’une situation risquant, si elle n’est pas rapidement solutionnée, de jeter à la rue près d’un million de travailleurs du secteur’’.
Après cette entrevue, une instruction a été donnée par le Premier ministre au ministre des Finances et celui du Travail, permettant l’établissement d’un échéancier en faveur des entreprises activant dans le domaine du BTPH, pour le paiement de leurs arriérés fiscaux et ceux des cotisations de la sécurité sociale.
Il affirme, en outre, que les entreprises avaient également trouvé un terrain d’entente avec les walis, pour l’annulation des pénalités de retard des projets et la prorogation des délais de réalisation «pour améliorer les conditions de travail des entreprises et la sauvegarde d’un million d’emplois menacés».
Parmi les autres propositions faites au Premier ministre, l’intervenant cite celle invitant les banques à accélérer le financement des projets soumis aux entreprises, «afin de ne pas provoquer de retard dans leur réalisation», et de baisser les taux d’intérêts sur les crédits accordés (4 à 5% au lieu des 7 à 8% actuels). Les entreprises du BTPH souhaitent, également, la création de zones d’activités dédiées à leur métier, pour identifier tous les opérateurs dans ce domaine et permettre la création de davantage de postes d’emploi, ainsi que des centres de formation spécialisés, pour la mise à niveau de ces entreprises, a-t-il ajouté.
L’élargissement de la short-list des entreprises de réalisation et l’intégration d’autres sociétés nationales dans la réalisation des projets figurent, également, parmi les revendications présentées, « afin d’éviter la faillite de plusieurs entreprises sans, toutefois, exclure les sociétés étrangères qui demeurent un partenaire indispensable », a précisé M. Hedjazi. Selon toujours ce dernier, le niveau de la dette de ces entreprises à l’égard du Trésor public s’élève à 1,5 milliard de DA, précisant que des versements ont déjà été effectués, tandis que d’autres devraient se faire dans les jours à venir, permettant aux entreprises de poursuivre leurs activités et la réalisation des projets.
L. O. CH.
